Saint-Anselme: le poteau sera bientôt déplacé

ROUTES. Décidemment, un poteau qui gît au beau milieu de la route sur le rang Ste-Anne à Saint-Anselme a fait passablement jaser au cours des derniers jours.

Les médias nationaux se sont emparés de l’histoire après que le Journal de Québec en ait fait sa UNE vendredi dernier. L’histoire a été publiée après qu’une citoyenne se soit plainte de la situation via le quotidien. Le maire Michel Bonneau a dû donner plusieurs entrevues aux médias de Québec et même à certains de Montréal pour expliquer la situation.

Celle-ci est due au fait que la municipalité a effectué des travaux l’automne dernier dans le but d’aménager un  carrefour giratoire près du Chemin Sainte-Anne, à l’intersection du Chemin Saint-Jacques. Un poteau appartenant à l’entreprise Telus s’est ainsi retrouvé ainsi au beau milieu de la chaussée. Une signalisation temporaire a été installée par la municipalité à titre préventif, le temps que la situation se résorbe.

Responsable des relations avec les médias chez Telus, François Gaboury convient que la situation est particulière. «Une fois l’ensemble des aspects techniques couvert, les plans de plantage des nouveaux poteaux ont pu être émis à la construction le 22 mars 2017. Ce type d’activité ne peut être réalisé en hiver lorsque le sol est gelé. Nous prévoyons le déplacement du poteau dans les jours suivant les interventions d’Hydro-Québec, qui selon eux, sont prévus le 8 juin prochain.»

Responsable des communications chez Hydro-Québec, Geneviève Gourde espère que la démarche puisse se faire en une seule journée. «On a besoin de la collaboration de Dame Nature pour effectuer la démarche car il y aura une interruption planifiée et elle sera communiquée aux gens concernés. Il faut toutefois qu’il fasse beau car on parle de jouer avec l’électricité et on ne peut faire ça à la pluie battante. Disons qu’à la mi-juin, c’est plus réaliste.»

La municipalité a tout de même demandé à son entrepreneur de procéder au pavage de la chaussée, malgré la présence du poteau dans le tracé explique le maire Bonneau. «Une première couche d’asphalte a été réalisée en décembre dernier et la deuxième depuis moins d’un mois. On se devait de le faire maintenant pour éviter des frais additionnels». Le reste du pavage sera effectué par la localité une fois le poteau dégagé de son emplacement.

Absurde mais normal ?

Plusieurs jugent la situation absurde, particulièrement en matière de sécurité. Une déneigeuse l’a même sectionné l’hiver dernier. Le poteau a alors été remplacé, mais installé exactement au même endroit, ce qui était malheureusement normal selon Michel Bonneau. «Les équipes d’urgence sont venues rapidement sauf que les nouveaux poteaux n’étaient pas encore installés, alors il était normal qu’ils agissent ainsi, il fallait rétablir les services malgré tout.»

Il se résigne à espérer un dénouement dans quelques semaines seulement. «Ce chantier est commencé depuis septembre dernier. Nous allons en soumission des mois et des mois avant le début des travaux, mais on se doit de patienter. Nous sommes souvent à la merci de la vitesse des autres. Ça prend une résilience assez forte pour travailler au niveau municipal, car on se doit de composer avec toutes les instances qui ont leur mot à dire, ainsi qu’avec toutes les obligations que cela implique», a-t-il expliqué en ajoutant que la situation actuelle est malheureusement presque normale dans le contexte actuel.

La municipalité n’est pas responsable des délais liés au retrait du poteau insiste le maire. Son organisation a demandé à l’entreprise Telus, qui est propriétaire, et à Hydro-Québec de réaliser leurs travaux afin que le poteau soit retiré le plus rapidement possible. Plusieurs mois après la demande, la localité et ses citoyens patientent toujours.

«Hydro-Québec a presque terminé son travail. L’équipe de Telus pourra ensuite transférer ses services. On ne peut pas demander au Québec à deux entreprises de travailler presque simultanément au même endroit», illustre M. Bonneau. À ce sujet, Geneviève Gourde d’Hydro-Québec explique que les équipes doivent se succéder sur le terrain. «Pour des raisons de sécurité, on va toujours du haut vers le bas alors c’est Hydro-Québec qui le fait d’abord et ensuite Telus peut procéder.»