Saint-Charles: l’achat d’un camion suscite le mécontentement

MUNICIPAL. Un groupe de citoyens de la localité de Saint-Charles questionne l’urgence d’un emprunt en vue de l’achat d’un camion autopompe évalué à 500 000 $ pour le service incendie et approuvé par le conseil municipal le 6 février dernier.

En plus de s’inquiéter du possible impact d’un tel emprunt sur le compte de taxes municipales, ils se questionnent de la faible diffusion de la décision prise dans une correspondance adressée à La Voix du Sud.  «Pourquoi les avis ne sont-ils pas affichés sur la page Facebook de la municipalité et sur le tableau d’affichage à l’intersection de la 279, et pourquoi la municipalité n’a-t-elle pas fourni l’information en janvier pour la parution de La Boyer (journal municipal) de février? Les derniers détails sont sortis le 11 février exclusivement sur le site Internet de La Boyer», déplore-t-on chez ces citoyens.

Dans le document, le groupe souligne le travail de ses pompiers, mais estime que l’investissement est peut-être exagéré. «Un camion-pompe à 500 000 $ que seuls les payeurs de taxes de Saint-Charles devront acquitter à même leur compte de taxation, pour une localité de 1018 résidences, il en va d’une somme de 491,16 $ par foyer, montant auquel vous devez, bien entendu, ajouter les intérêts. Pourquoi ne pas s’allier avec les autres pompiers comme ça se fait ailleurs dans Bellechasse?»

Le maire de Saint-Charles, Martin Lacasse

Le maire de Saint-Charles, Martin Lacasse, indique que le camion actuel doit être remplacé pour répondre au schéma de couverture de risque en vigueur. «La durée de vie du camion autopompe est atteinte. Celui ciblé par notre service incendie n’est pas le plus dispendieux et répondra aux normes du ministère.»

Il ajoute que l’achat du camion est nécessaire, même si des discussions sont en cours pour un possible regroupement de services incendie pour les localités du nord de Bellechasse. «Nous sommes actuellement sept municipalités impliquées dans une démarche, sauf que tout ça est embryonnaire. Est-ce que tout le monde sera là à la toute fin et est-ce que ce sera une entente, une régie, une fusion ou autre, on ne le sait pas. On veut prendre notre temps.»

Comme la démarche municipale d’un règlement d’emprunt pour l’achat du camion nécessite une signature de registre, celle-ci se tiendra ce lundi 25 février et 226 signatures seront nécessaires pour que le règlement fasse l’objet d’un scrutin référendaire.