Saint-Damien et Saint-Lazare s’unissent pour réclamer le gaz naturel

MUNICIPAL. Les municipalités de Saint-Damien et Saint-Lazare n’ont pas lancé la serviette et poursuivent leurs démarches dans le but de permettre à leur population et leurs entreprises d’avoir accès au gaz naturel.

Les maires des deux localités, Sébastien Bourget et Martin J. Côté, ont tenu à rappeler que ce besoin était toujours présent et réclamé dans leur milieu respectif. Initialement, Saint-Damien et Saint-Lazare étaient évoquées dans le projet de desserte dans Bellechasse. Le tracé s’est toutefois limité au secteur Lévis Sainte-Claire.

«On aurait aimé que nos entreprises aient accès à ce service à ce moment-là, mais pour des questions budgétaires, cela ne s’est pas produit. Ce que l’on dit, c’est que nous continuons de le pousser», indique Sébastien Bourget.

Le dossier a d’ailleurs continué à cheminer en collaboration avec Développement économique Bellechasse (DEB) confirme le directeur général de l’organisme, Alain Vallières, qui précise que 18 M$ additionnels étaient nécessaires au moment d’instaurer le réseau dans Bellechasse. Comme Énergir était disposé à verser 2 M$, le manque à gagner était trop important. «Nous avons évalué des possibilités de mettre en place des mini réseaux ou d’autres façons qui n’existent peut-être pas via un projet-pilote par exemple. Énergir (autrefois Gaz Métro) a reçu positivement cette idée qui pourrait être transposée ailleurs au Québec.»

L’installation visée permettrait de relier les entreprises d’une communauté sans qu’elles soient reliées aux réseaux traditionnels. «On s’assurerait d’alimenter les entreprises via un ou des réservoirs qui desserviraient un mini-circuit. Il y a aussi d’autres options que l’on envisage. Ultimement, l’objectif est de permettre aux entreprises d’avoir accès à cette ressource pour être compétitives.»

Toujours un besoin

Alain Vallières rappelle qu’outre les localités de Saint-Damien et Saint-Lazare, la municipalité de Saint-Charles avait aussi manifesté un tel intérêt. «Dans le cas de Saint-Charles, le territoire pourrait être desservi par un éventuel réseau vers Montmagny. Dans l’éventualité où ce projet devait se faire attendre, l’option du projet-pilote pourrait aussi permettre à des localités du nord de Bellechasse, comme Saint-Charles, Beaumont ou La Durantaye par exemple, d’avoir accès à ce service également par le type de projet que l’on veut faire», fait-il valoir.

Le maire de Saint-Lazare, Martin J. Côté, ajoute que des entreprises de sa localité continuent de parler d’expansion et il est certain que le gaz naturel serait un enjeu pour plusieurs. Ce serait aussi un facteur de rétention et même d’accueil selon lui. «Le projet de Montmagny est une excellente chose, car il passerait par Bellechasse, mais il est différent du nôtre. Ce que l’on propose n’existe pas.»

Alain Vallières ajoute être en attente de certaines données au cours des prochains jours et qu’il en saura davantage à ce moment-là sur les différentes possibilités.

Fini l’entretien de la route 279

Par ailleurs, les deux localités ont choisi de ne plus assumer le déneigement de la route 279 en hiver et de remettre cette responsabilité au ministère des Transports. «Nos contrats dans les municipalités sont sur un certain nombre d’années et après des discussions sur plusieurs semaines, nous avons choisi de ne plus renouveler cette entente», a indiqué le maire de Saint-Lazare, Martin J. Côté, qui ajoute que la responsabilité de sa municipalité représentait environ 9 kilomètres.

Même scénario à Saint-Damien où le maire Sébastien Bourget a indiqué que sa municipalité devait entretenir environ 11 kilomètres du tronçon. Il évoque des problèmes de main d’œuvre et de coûts pour expliquer la décision de sa localité. «Nous étions à la recherche d’un employé municipal depuis deux ans pour effectuer ce travail entre autres. Nos employés en place devenaient surchargés. Après avoir vérifié si ce contrat était profitable, nous avons constaté que ce n’était pas le cas, au contraire, la démarche était déficitaire. Nous pouvions conjointement mettre fin à l’entente à tout moment.»

Les deux élus ajoutent que le ministère devenait de plus en plus exigeant sur la qualité du travail, sauf que les budgets ne suivent pas toujours et peu ou pas d’indexation. «Le ministère nous a donné la possibilité de le faire et on l’apprécie, mais une municipalité n’a pas à assumer de perte pour jouer ce rôle. La démarche nous a tout de même permis d’optimiser nos équipements et de former nos employés en conséquence», ont-ils résumé en ajoutant qu’il n’y avait aucune amertume envers le ministère de part et d’autre.