Saint-Luc veut plus de considération pour elle et Les Etchemins

Le conseil municipal de Saint-Luc, le maire Denis Laflamme en tête, déplore la lenteur dans l’aboutissement de certains dossiers et le manque de soutien des gouvernements envers non seulement sa localité, mais aussi l’ensemble de la MRC des Etchemins.

La récente sortie du député Steven Blaney qui souhaite sensibiliser le nouveau gouvernement fédéral à l’importance d’offrir à ses concitoyens un accès à des services internet haute vitesse performants, ainsi que sur les problématiques de desserte cellulaire dans sa circonscription, a fait bondir ce dernier.

«C’est un problème qui est loin d’être nouveau dans notre région, on le reconnaît tous. Sans vouloir défendre le nouveau gouvernement libéral, les Conservateurs ont été au pouvoir dix ans et ils n’ont rien fait pour le régler», précise-t-il en ajoutant que M. Blaney n’a jamais usé de son pouvoir politique pour faire avancer ce dossier et aider ses commettants.

M. Laflamme entendait acheminer une correspondance, à cet effet, à M. Blaney pour lui rappeler que Saint-Luc et d’autres localités des Etchemins vivaient les mêmes problèmes et que celles-ci se trouvaient aussi dans sa circonscription.

Il souligne que sa municipalité, comme bien d’autres, accueille beaucoup de villégiateurs qui sont aux prises avec une desserte cellulaire déficiente, sans oublier l’Internet. Il va d’ailleurs encore plus loin. «Nous avons un couple de professionnels qui a construit une nouvelle résidence dans le secteur de la route Laflamme. Ce sont des travailleurs autonomes qui aimeraient s’y établir en permanence, mais ne peuvent le faire, car ils ne peuvent même pas avoir de ligne téléphonique terrestre. Ils ont essayé avec Sogetel et Telus, mais en vain. Pas de téléphone, donc pas d’internet. Et on ne parle pas ici des ondes cellulaires qui ne s’y rendent pas non plus.»

Pas les arpents vents

Pour imager son ras-le-bol envers la mauvaise desserte cellulaire et internet dans le secteur, M. Laflamme rappelle aussi à M. Blaney, dans sa correspondance, que ces services sont essentiels aujourd’hui. «Nous ne sommes plus à l’époque des arpents verts où il fallait monter dans les poteaux pour parler au téléphone. Nous sommes en 2016, à une heure de la Capitale-Nationale. Comment voulez-vous que nous puissions attirer de nouveaux résidents et de jeunes familles si ces services de base ne sont pas disponibles ?»

S’il n’a personnellement pas de cellulaire, M. Laflamme est toutefois d’avis que cette question est primordiale pour une région qui souhaite se développer, mais ne peut le faire, faute de ressources adéquates.

«La MRC des Etchemins essaie de se doter d’un plan de relance et cette problématique de communications est au cœur de nos préoccupations. Comment pouvons-nous attirer ces clientèles si nous ne sommes pas capables d’offrir à nos citoyens la base même des services internet et cellulaire», écrit-il également dans sa lettre, se demandant si la solution ne serait pas de permettre la venue de nouveaux distributeurs de services dans les secteurs où il n’y a pas de concurrence, ceux en place pouvant décider de ne pas les mieux desservir en prétendant que ce n’est pas rentable.

Route Saint-Luc/Sainte-Justine

La réfection de la route reliant Saint-Luc à Sainte-Justine, qui est en piteux états et qui est jugée prioritaire par la MRC des Etchemins dans le cadre du PIIRL (plan d’intervention en infrastructures routières), est un autre sujet qui donne de l’urticaire au maire Laflamme.

Après avoir obtenu une contribution de 50 000 $ de l’ancien ministre des Transports Robert Poéti en novembre 2014, somme qui sera utilisée pour apporter certaines améliorations cet automne, il se bute depuis à l’intransigeance des fonctionnaires du MTQ depuis ce temps.

À la fin du mois de mai, à la suggestion du bureau de la députée Dominique Vien, il a écrit à Jacques Daoust, alors ministre, pour lui demander de devancer les travaux dans le cadre du PIIRL pour permettre de rendre cette route sécuritaire pour ses usagers, que ce soit les enfants voyageant par transport scolaire chaque jour, les conducteurs de voitures d’urgence et autres.

«On a essuyé une fin de non-recevoir des ingénieurs du ministère qui nous ont dit que ce projet n’était pas inscrit dans l’actuel plan quinquennal, auquel il reste toujours trois ans, et que ceux-ci pas une priorité pour eux. On essaie de devancer ces travaux, car cette route est dangereuse», poursuit le maire qui vient d’acheminer une nouvelle correspondance au nouveau titulaire de ce ministère, Laurent Lessard, dans l’espoir d’obtenir une oreille plus attentive dans ce dossier.