Saint-Philémon : tannés des coupures de courant à répétition

En février 2015, quelques semaines après l’entrée en vigueur du nouveau parc éolien de Saint-Philémon, deux résidents de cette localité, Anne-Marie Lemieux et Denis Nicol, faisaient part de leur exaspération envers les nombreuses coupures de courant, dont eux et quelques voisins étaient victimes. Vingt-deux mois plus tard, le problème n’est toujours pas réglé, à leur plus grand désespoir.

«Nous sommes tannés. Nous sommes le 14 décembre (jour où La Voix du Sud s’est rendue chez eux) et depuis le 1er décembre, nous avons eu 19 pannes de toutes durées», signale Mme Lemieux qui mentionne qu’un représentant d’Hydro Québec les a déjà contactés pour comparer les coupures, mais elle lui a récemment dit de ne plus rappeler pour cela. «Il était bien gentil, mais ce n’est pas cela qu’on veut. Ce que nous voulons, c’est du courant continu et qui ne s’arrête pas à tout bout de champ.»

Tout comme ils l’avaient mentionné au journal en février 2015, le couple souligne que les nombreuses coupures de courant, surtout celles qui ne durent que quelques secondes ou minutes, peuvent causer bien des dégâts aux électroménagers ou aux appareils électroniques, même si ces derniers sont tous sur des barres d’alimentation électrique.

«Tout est neuf ici. On a investi beaucoup d’argent depuis trois ans pour faire de cette maison de campagne un lieu paisible, en pleine nature, pour notre retraite. Ce sont 75 000 $ que nous avons mis en rénovations, dont 8 000 $ seulement en électricité. Notre système n’est certainement pas en cause», poursuit Mme Lemieux qui précise que même le fil qui relie la maison au poteau d’Hydro Québec est neuf.

Parc éolien

Le couple est toujours d’avis que le parc éolien communautaire de Saint-Philémon est à la base de leurs problèmes. C’est après une panne importante de 22 heures, le 24 décembre 2014, qu’ils ont commencé à noter chaque interruption, l’heure qu’elle survient et sa durée. «Entre septembre et décembre 2014, ça a manqué beaucoup aussi, mais on a laissé passer, car on se disait que ça faisait partie des tests avant la mise en ligne du parc», mentionne Anne-Marie Lemieux.

«J’ai longtemps resté dans le coin, que ce soit en face ou plus bas chez mon oncle et on manquait que très rarement de courant, pas plus que quatre ou cinq fois durant l’année. Depuis deux ans, on a entre 35 et 40 pannes par an. Quand la coupure est longue, on leur laisse le bénéfice du doute, car on sait que c’est l’ensemble du réseau qui est touché. Mais quand ça passe son temps à couper et revenir, ça n’a pas de bon sens», d’affirmer M. Nicol.

Le couple souligne que quatre résidences, incluant la leur, ont le même problème. Celles-ci seraient reliées au poste de Daaquam, alors que le reste de la municipalité est lié à celui d’Armagh. «Qu’on nous relie à nouveau à Armagh et il n’y en aura plus de problèmes, nous en sommes convaincus», d’affirmer M. Nicol.