Saint-Philémon : un appui pour la Station touristique Massif du Sud

Alors qu’elle vient de donner à un huissier le mandat de procéder à la vente gré à gré des terrains non vendus dans le secteur de la station touristique Massif du Sud pour récupérer les 525 000 $ en taxes foncières qu’on lui doit, la municipalité de Saint-Philémon annonce qu’elle réserve une somme de 350 000 $ qui sera éventuellement investie dans l’amélioration des infrastructures de la station, que ce soit avec les promoteurs actuels ou les futurs propriétaires, si celle-ci devait être vendue.

En assemblée régulière le 6 septembre dernier, le maire Daniel Pouliot a souligné que ces 350 000 $ représentaient, en fait, un montant résiduel émanant du règlement d’emprunt contracté il y a quelques années pour financer la réalisation des travaux et d’aqueduc permettant de desservir le développement domiciliaire Village de montagnes lancé en 2010 par les actuels propriétaires de la station touristique.

«Les citoyens du secteur avaient accepté d’assumer le règlement d’emprunt, mais avaient en contrepartie demandé que le problème de gelée des conduites soit réglé une fois pour toutes», signale M. Pouliot.

Ce dernier précise que le résiduel initial était de 550 000 $, mais que la municipalité avait réservé 200 000 $ pour régler le problème des gelées l’hiver causé, principalement, par une mauvaise circulation d’eau provoquée par l’oubli d’une torpille qui servait justement à effectuer des tests de circulation d’eau.

«La somme que nous avons ainsi dégagée pourra être investie avec les propriétaires actuels ou de futurs propriétaires dans l’amélioration des infrastructures de la station, ou encore pour les aider à la remettre belle et attrayante afin de faciliter sa vente. On ne sait pas encore exactement comment ou à quoi ça pourrait servir, mais ce sera assurément un bon levier. C’est positif pour tout le monde, nous en sommes convaincus.»

Bonne nouvelle

Invités à commenter cette décision de la municipalité, Alain Contant et Michel Allard se la station touristique Massif du Sud ont souligné qu’il s’agissait d’une excellente nouvelle. «Cela dénote une volonté claire de la municipalité de faire de la station touristique Massif du Sud un levier économique important pour la région», clame Alain Contant.

Ce dernier et son associé soulignent qu’ils entendent réfléchir sur l’utilisation qui pourrait être faite de ce résiduel, et ce, que ce soit par eux ou d’éventuels acheteurs.

Maintenant que les problèmes majeurs à la remontée mécanique principale qui ont frappé la station il y a quelques années sont résolus, les deux hommes disent rêver à l’ajout d’une deuxième remontée qui permettrait d’assurer l’avenir de la station à long terme. «Cet outil pourrait être un levier important pour la station. Il y a beaucoup de gens qui ne viennent plus chez nous, car ils croient encore que les problèmes du passé ne sont pas résolus. Si ça se concrétise, ça va les rassurer. Cela nous motiverait aussi à relancer notre projet quatre-saisons et nous sommes convaincus que bien des gens viendraient ici, achèteraient des terrains et y érigeraient des résidences. Ce serait bon pour toute la région», d’affirmer M. Contant qui ajoute toutefois que plusieurs étapes resteraient à franchir, dont la réalisation d’un solide plan de financement.

Une entente commune

Pour en revenir à la vente des terrains, le maire Daniel Pouliot souligne qu’il restait un élément technique à régler avant que l’huissier puisse procéder à la vente des terrains. «Je tiens à rappeler que ce n’est pas la municipalité qui vend les terrains, mais l’huissier parce qu’il a les compétences requises. Ce processus n’empêche en aucune façon les propriétaires actuels de la station à les vendre par eux-mêmes, s’ils ont l’occasion de le faire.»

Il reste actuellement 57 terrains à vendre sur les 148 que l’on retrouvait au départ. Chacun sera offert au coût minimal de 20 000 $, ce qui représente 50 % de la valeur municipale. «On comprend leur situation et c’est la même chose pour eux à notre égard. C’est important pour nous de récupérer cet argent, car ça nous empêche de faire du développement. Si nous n’avions pas l’argent des éoliennes, je n’ose pas imaginer le marasme dans lequel nous serions», a-t-il conclu.

MM. Contant et Allard ont tenu à rappeler que ce processus de vente était le fruit d’une entente négociée entre les deux parties.