Saint-Vallier sur les traces de La Corrivaux une 6e fois

CULTURE. Le spectacle théâtral, Sur les traces de La Corrivaux, sera présenté pour une 6e année de suite les 24, 25 et 26 août prochains à Saint-Vallier.

La pièce, déjà vue par près de 3 000 personnes, sera de nouveau le fait saillant d’une fin de semaine complète d’activités qui permettra de commémorer une nouvelle fois la mémoire de cette tristement histoire où Marie-Josephte-Corrivaux a été condamnée pour le meurtre de son second mari, Louis Dodier en 1763.

L’organisation vise toujours à mettre en contexte les faits véridiques du procès, l’exécution et les légendes qui sont encore bien vivantes dans l’imaginaire collectif. La coordonnatrice de l’activité, Isabelle Cadrin, indique qu’une centaine de bénévoles s’impliqueront au court de cette fin de semaine d’activité. Celle-ci est devenue d’ailleurs une affaire de famille, observe-t-elle. «Cette année, deux exemples sont particulièrement frappants alors que chez la famille du maire Christian Lacasse, son épouse Sylvie aura un rôle principal, ses deux fils William et Thomas également. La copine d’un autre s’implique également. Pour une autre famille, ce sont cinq membres qui s’impliqueront, dont une toute petite de sept ans qui entend ses parents chanter et répéter depuis plusieurs années, alors elle connait la pièce. Nous lui avons fait un costume et elle sera de la partie elle aussi», souligne-t-elle.

Jean Lefebvre de Saint-Raphaël a accepté le mandat de reproduire la fameuse cage.

La cage, toujours symbolique

En nouveauté cette année, les visiteurs pourront voir une représentation de la cage de La Corrivaux à la Bibliothèque municipale Marie-Josephte-Corrivaux le 25 août, de 10 h à 19 h. L’objet sera fabriqué par le forgeron d’art Jean Lefebvre de Saint-Raphaël qui estime d’ailleurs que la fabrication de l’objet devrait être généralement simple. «Le fer est utilisé couramment depuis des siècles et pour toutes sortes de raisons. C’est indispensable à la vie et à la civilisation, mais il est arrivé qu’il soit utilisé à des fins violentes comme des armes et autres. Ce n’est pas très complexe. Ça prend du métier, c’est tout. Ce qui saute aux yeux, c’est l’époque d’où il vient. Les rivets, de petites pentures forgées et non soudées», selon lui.

Isabelle Cadrin précise que la véritable cage commence à montrer des signes de fatigue, ce qui rend sa manipulation plus délicate et la déplacer de plus en plus hasardeux. M. Lefebvre n’en sera pas à ses premières armes dans la reproduction d’objets anciens ayant déjà été appelé à travailler sur des objets ayant servis au tournage de quelques films, dont 1839 de Pierre Falardeau, Marguerite Volant et des séries comme l’Ombre de l’Épervier.

«J’ai vu la chose et comment c’était fait, en plus de recueillir beaucoup d’informations du musée. On fera quelquechose qui est le plus crédible possible. Il reste à déterminer si nous fabriquerons l’objet comme s’il était neuf, ou rouillé comme il a été retrouvé», a-t-il indiqué.

Programmation variée

Le menu gastronomique inspiré de la légende continue également d’évoluer, puisqu’après la bière, la saucisse, une langue de veau, le fromage et un dessert portant son nom, La Corrivaux a inspiré une nouvelle charcuterie. Celle-ci sera proposée pendant la fin de semaine par le garde-manger La Boustifaille où les produits La Corrivaux seront proposés aux visiteurs.

Camp militaire anglais, spectacle de cornemuses, présentation de films et documentaires et différentes visites ne sont que quelques-uns des éléments qui s’ajoutent à la programmation.