Sainte-Claire: les ambulanciers souhaitent toujours une reconnaissance accrue
AMBULANCES. Les paramédicaux de Sainte-Claire reviennent à la charge et réclament une modification de leur charge de travail. L’horaire de faction doit être transformé en horaire régulier, selon eux.
Depuis plus de dix ans, les ambulanciers martèlent que les statistiques concernant la charge de travail à Sainte-Claire démontrent que le temps passé sur des appels d’urgence (de l’heure d’affectation jusqu’au retour à la caserne) dépasse une moyenne hebdomadaire de 28 heures, atteignant maintenant près de 31 heures, ce qui justifierait une telle reconnaissance, selon le syndicat Tasbi qui les représente.
« Sainte-Claire se classe toujours parmi les priorités, selon les barèmes du ministère établis en décembre 2017. Tout le monde en est conscient et approuve ce que l’on dit. Le problème est que le changement ne se fait pas », indique le président du syndicat, Christian Duperron.
« Il y a eu des ajouts qui se sont faits depuis 2013 d’heures de service sur une équipe à l’heure pour combler certains besoins. Malgré cela, il y a une augmentation de la charge de travail. Dans l’ensemble de la province, le véhicule de faction à Sainte-Claire vient au 2e rang des véhicules dont l’horaire doit être modifié », ajoute-t-il.
Selon lui, les ajouts faits au cours des dernières années à Sainte-Marie notamment n’ont pas changé les données à Sainte-Claire. « On ne reviendra sûrement pas en arrière. Nous dépassons les 30 heures par semaine en moyenne et avec l’augmentation de la population dans les localités autour, ça ne diminuera pas non plus. L’effectif est suffisant, c’est l’horaire de travail qu’il faut modifier. »
Il insiste pour dire que le CISSS Chaudière-Appalaches a fait ses représentations auprès des autorités, comme il se doit, tout comme la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, a été sensibilisée à la chose. « Le véhicule se classe selon les barèmes, mais le Conseil du Trésor ne donne pas son aval. C’est dans la cour de celles et ceux qui nous représentent. Le véhicule est souvent en débordement, ce qui empêche une véritable couverture ambulancière dynamique. Avoir des ambulanciers prêts à partir en tout temps, à la caserne ou dans le véhicule, plutôt que de garde et à la maison, permettrait de déplacer l’ambulance de façon stratégique, pour ainsi bénéficier d’un service ambulancier beaucoup plus rapide ».
Au CISSS Chaudière-Appalaches, on confirme que le véhicule dépasse les normes requises pour bénéficier d’un changement de statut. Le tout demeure toutefois en attente, le temps que le ministère de la Santé termine ses travaux sur une nouvelle mouture des services préhospitaliers d’urgence qui doit être dévoilée cet été.
L’été dernier, les paramédicaux œuvrant dans le secteur de Saint-Charles étaient eux aussi revenus à la charge pour obtenir un horaire similaire faisant valoir qu’un ambulancier sur un horaire de faction met en moyenne 7 minutes avant de se mettre en route. La situation fait en sorte qu’il arrive que ce soit des ambulances des territoires voisins qui répondent à des appels d’urgence, car ils sont jugés plus rapides que le véhicule local.