Sainte-Claire souhaite un élargissement de la route 277 vers Saint-Anselme

CIRCULATION. La municipalité de Sainte-Claire revient à la charge et souhaite l’élargissement de la route 277 de Saint-Anselme jusqu’à son périmètre urbain.

Une rencontre à laquelle assistaient des membres du conseil municipal, des gens d’affaires de la localité, des producteurs agricoles et autres intervenants socio-économiques a eu lieu récemment.

La mairesse de Sainte-Claire, Guylaine Aubin, confirme les démarches entreprises et rappelle qu’elle en avait fait un engagement électoral. « Ça faisait partie de ma campagne de 2021. C’est un projet qu’appuie et endosse l’ensemble du conseil municipal. Nous en sommes aux premiers balbutiements, mais il faut commencer à marcher pour qu’il se passe des choses. »

Mme Aubin ajoute que l’adhésion du milieu au projet est une première étape, sans même s’avancer sur une route à quatre voies ou une autre forme. « La municipalité de Saint-Anselme est aux faits de nos démarches. Des propriétés agricoles ont une configuration bien différente entre Sainte-Claire et Saint-Anselme, nous en sommes conscients. Nous sommes à réunir nos partenaires et à travailler avec des ressources du milieu. »

Président de l’UPA Chaudière-Appalaches, James Allen observe lui aussi cette réalité, alors que des producteurs doivent composer avec une situation particulière, notamment entre Sainte-Claire et Saint-Anselme, alors que plusieurs voient la route 277 traverser leurs propriétés.

« Dans certains cas, des producteurs ont leur résidence d’un côté de la route et la ferme de l’autre. Dans d’autres cas, ils cultivent d’un côté et aussi de l’autre. L’inconvénient est que lors de la période d’ensilage ou autres, ils doivent traverser régulièrement la route. Créer un terre-plein avec un carrefour giratoire un kilomètre plus loin pour ensuite revenir sur ses pas ne serait vraiment pas l’idéal », explique M. Allen.

Il ajoute que des producteurs ont déjà pu illustrer les irritants potentiels et les enjeux de sécurité lors de la rencontre avec la municipalité. « Il y a sûrement moyen de faire une route sans terre-plein au centre et qui sera sécuritaire pour tous. La municipalité aura notre appui à ce niveau, surtout qu’on voit que l’ouverture aux commentaires et à la réflexion est au rendez-vous. »

La perte de portions de terre en culture fait aussi partie du débat. « Les producteurs auraient la possibilité d’aller chercher des portions supplémentaires en faisant du déboisement par endroits. Nos demandes à la municipalité seront d’accompagner les producteurs dans leurs démarches et une ouverture de la MRC de Bellechasse pour qu’elle modifie son règlement sur le déboisement pour refaire des surfaces cultivables ailleurs. »

Guylaine Aubin réitère que la démarche vise d’abord une amélioration de la sécurité routière entre les deux localités. « Tout le monde veut plus de sécurité et de fluidité sur la 277, mais on ne veut pas ça au détriment de nos agriculteurs. On veut le faire pour le milieu et avec le milieu. »