Santé publique : nouveau défi pour un professionnel etcheminois

SANTÉ. Originaire de Lac-Etchemin, le professeur Bernard-Simon Leclerc occupe depuis peu la fonction de coordonnateur académique du nouveau doctorat professionnel en santé publique dispensé par l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Unique dans toute la francophonie, le diplôme de doctorat professionnel en santé publique vise à former des leaders polyvalents prêts à assumer la responsabilité de projets d’envergure relatifs à des problèmes complexes, indique-t-on dans une communication acheminée au journal récemment.

M. Leclerc souligne que jusqu’à maintenant, les personnes intéressées à parfaire leur formation en santé publique devaient, faute d’autre cheminement disponible, réaliser des études de doctorat en recherche, alors que la recherche n’est vraiment plus le seul domaine de pratique des experts de haut niveau.

« C’est encore rare des doctorats professionnels dans les universités. On fait des doctorats de recherche même si après, nous sommes dans des milieux d’expertise comme l’Institut national de santé publique du Québec et autres », précise-t-il.

M. Leclerc a cumulé, au fil des ans, diverses responsabilités à l’École de santé publique. Il y est professeur agrégé de clinique où il enseigne l’épidémiologie, la surveillance de l’état de santé et l’évaluation des interventions de santé. Il enseigne aussi l’épidémiologie clinique aux futurs médecins à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. 

M. Leclerc est également responsable de l’option « surveillance épidémiologique » de la maîtrise professionnelle en santé publique qui vise à former des professionnels chargés de surveiller l’état de santé de la population par la collecte, l’analyse et l’interprétation de statistiques servant aux décideurs à développer des programmes et des politiques en faveur de la santé.

« Ce sont les professionnels qui ont documenté l’évolution de l’épidémie de COVID-19, la répartition géographique des cas et les caractéristiques des personnes atteintes. Ce sont également certains de ces spécialistes qui ont établi des projections permettant d’estimer les répercussions de la propagation de la COVID-19 sur les ressources hospitalières et sur les impacts des stratégies de déconfinement avant leur implantation », indiquait-on dans le communiqué marquant les nouvelles fonctions de M. Leclerc.

Soulignons que Bernard-Simon Leclerc cumule une trentaine d’années d’expérience dans le domaine de la santé publique québécoise, ayant occupé diverses fonctions à la Direction de santé publique de Lanaudière, à l’Institut national de santé publique du Québec, au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal et à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, où il est actuellement chercheur, épidémiologiste et spécialiste en évaluation des interventions de santé.

La première cohorte de nouveaux étudiants au doctorat professionnel amorcera son parcours académique en septembre prochain.