Situation sous contrôle dans les CHSLD de Chaudière-Appalaches
COVID-19. Alors que plusieurs cas positifs de coronavirus sont apparus dans les résidences pour aînés de la région Chaudière-Appalaches au cours des dernières semaines, aucun cas n’est répertorié, pour le moment, dans les différents Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) sous la responsabilité directe du CISSS de Chaudière-Appalaches.
C’est ce que souligne Stéphanie Simoneau, directrice intérimaire du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées au CISSS. « Il n’y a aucun cas ou éclosion dans nos CHSLD pour le moment. Il peut arriver que certains de nos employés aient eu un test positif, mais ce n’est pas arrivé souvent. Certains diront qu’il y a peut-être un peu de chance, mais je pense qu’il y a beaucoup de rigueur dans le contrôle des entrées, la surveillance des symptômes, le port du masque et les autres mesures qui ont été établies. Nos gestionnaires ont pour mandat d’appliquer le respect de ces mesures et jusqu’à présent, ça se passe très bien », précise-t-elle.
Au cours des dernières semaines, les cas qui sont ressortis le plus souvent ceux issus des résidences privées pour aînés (RPA) comme celle de Saint-Nazaire, où cinq résidents et des membres du personnel ont été touchés. Mme Simoneau souligne qu’encore là, la situation s’est améliorée, tant en Beauce qu’à Thetford ou Saint-Nazaire, où un premier décès a malheureusement été noté au cours des dernières heures, mais que la situation demeure préoccupante du côté de Lévis où il y a beaucoup de cas liés à de la transmission communautaire.
Zones chaudes dans les CHSLD
Il est déjà connu que les aînés vivant dans les RPA de la région et qui reçoivent un test positif puissent, au besoin, être transférés par mesure préventive au CHSLD de La Guadeloupe ou à la Maison Dessercom de Lévis, où des zones chaudes dédiées spécifiquement à cette clientèle ont été aménagées.
Mme Simoneau rappelle également que le CISSS a établi dans la plupart des CHSLD sous sa responsabilité, et cela dès le début de la pandémie, des zones similaires pour les résidents de ses établissements.
« Dès le printemps, on avait reçu des directives en ce sens de la part du ministère de la Santé. On nous demandait de créer des zones permettant d’héberger nos résidents de façon sécuritaire, avec des équipes dédiées spécifiquement à ces zones-là. On l’a fait avec la connaissance que nous avions, à ce moment, de ce microbe-là », signale-t-elle en ajoutant qu’au cours des dernières semaines, des améliorations importantes ont été apportées à ces zones.
«À la lumière des renseignements qu’on a accumulés sur la COVID, on s’est aperçus que plusieurs de nos zones chaudes n’étaient plus sécuritaires. On les a démantelées pour créer des zones plus grandes dans certains de nos établissements », précise Mme Simoneau en ajoutant qu’à l’heure actuelle, 85 % des CHSLD de Chaudière-Appalaches disposent de zones chaudes.
C’est le cas notamment au CHSLD de Lac-Etchemin où des transformations ont eu lieu au 4e étage (4A) de l’établissement qui sera consacré uniquement à cette vocation au cours des prochains mois. Mme Simoneau explique que les résidents qui s’y trouvaient ont pu être transférés dans les étages inférieurs, des places à leur intention s’étant ouvertes.
« Ce qui est plaisant à Lac-Etchemin, c’est que la configuration du bâtiment nous permettait de réserver un étage complet pour la zone chaude sans que cela ne dérange les activités qui se passent ailleurs », indique-t-elle en précisant que d’autres établissements comme le CHSLD de Beauceville (ancien hôpital) ou le CHSLD du Séminaire de Saint-Georges-Est disposent également d’espaces similaires.
Dans des établissements comportant 30 lits ou moins, comme à Saint-Prosper, l’aménagement d’une zone spécifique n’est pas possible. Dans ce cas, le CHSLD en lui-même deviendra une zone chaude, tout comme la chambre du résident.
Du côté de la MRC de Bellechasse, Stéphanie Simoneau indique que l’aménagement de telles zones était en cours, mais que celles-ci n’étaient pas complétées. «Il va y en avoir aussi, car tout n’est pas finalisé. On s’assure d’en avoir dans tous les secteurs, mais ça ne sera pas le cas dans tous les CHSLD.»