Clinique médicale à Saint-Raphaël: le choix du site contesté
MUNICIPAL. Un processus de scrutin référendaire est lancé à Saint-Raphaël relativement au projet de construction d’une clinique médicale dans cette localité par la firme Medway.
La démarche est rendue nécessaire à la suite du dépôt d’un projet de règlement pour un emprunt de 716 316 $ pour des travaux de décontamination et de réhabilitation du site choisi pour le promoteur, soit l’édifice communautaire situé sur le boulevard St-Pierre.
Le projet suscite toutefois des interrogations au sein de la population, particulièrement en raison du lieu choisi. Le maire, Gilles Breton, remarque que le sujet suscite des réactions au sein de la communauté. «Les gens ne sont pas contre le projet d’une clinique médicale et du déménagement de la pharmacie. C’est un service de proximité qui est nécessaire, ça tout le monde est d’accord. L’emplacement du centre communautaire ne plait pas à tous. Certaines personnes préfèreraient qu’on utilise celui laissé vacant par la fermeture du restaurant Le Flamand. »
Le choix du site
La possible démolition de l’édifice communautaire en fait sourciller quelques-uns aussi, du fait que le bâtiment semble aux normes et avait été construit grâce à des subventions gouvernementales.
Dans un communiqué émis mardi, la municipalité précise que d’autres options ont été présentées au promoteur, dont le terrain du « Flamand », celui de l’actuel garage municipal, le presbytère, et autres. Le terrain retenu par le promoteur demeure malgré tout celui de l’édifice communautaire. « C’est Medway qui détient l’avenir de tout ça et pour eux, le site semble intéressant. Si on propose un autre endroit, je ne sais pas qu’elle sera leur perception », ajoute le maire Breton, estimant qu’il n’y a possiblement pas d’économie à faire, peu importe le choix final.
La municipalité peut ajouter à son argumentaire avoir reçu une subvention de 246 000 $ du gouvernement du Québec pour la réhabilitation du terrain situé au 359, boulevard St-Pierre, aide confirmée par la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance le 17 novembre dernier.
« Celles et ceux qui véhiculent leur opposition estiment que la décontamination du sol est très dispendieuse et s’inquiètent de l’aspect sécuritaire à l’extrémité nord du village. Le site du Flamand implique aussi beaucoup de choses. L’achat du bâtiment, la démolition, les tests de sols, et d’autres », insiste le maire.
Gilles Breton observe aussi que la pandémie nuit possiblement aux échanges entre le conseil et les citoyens. « Si nous n’étions pas en période de pandémie, peut-être que le promoteur aurait pu venir présenter son projet en séance publique. Cela aurait pu permettre aux citoyens de poser des questions et surtout, de recevoir les réponses pertinentes directement du promoteur. »
Le nombre de demandes requis pour que le projet de règlement fasse l’objet d’un scrutin référendaire est de 209.Si ce nombre n’est pas atteint, celui-ci sera automatiquement approuvée. Les demandes doivent être reçues au plus tard le 22 décembre à 16 h.