Statu quo à prévoir pour la Banque Nationale dans la région

FINANCES. La Banque Nationale n’entend pas procéder à des changements majeurs dans la région au cours de la prochaine année, malgré la transformation majeure et constante des services financiers.

Robin Ratthé, vice-président régional pour Chaudière-Appalaches, précise que des investissements sont même prévus dans quelques succursales. «Au cours de la dernière année, nous avons renouvelé l’ensemble de nos guichets automatiques avec une meilleure technologie et une meilleure interface, ce qui facilite les transactions. Pour la prochaine année, il n’y aura aucune fusion, fermeture de services ou autres. Pas de retrait de guichets, pas de diminution d’heures d’ouverture de nos succursales, pas de baisse des services-conseils non plus. Au contraire, nous investirons beaucoup d’argent dans nos infrastructures actuelles. À Sainte-Marie par exemple, on prévoit injecter 1,2 M$ dans la relocalisation de notre succursale. Le réaménagement de celle de Saint-Jean-Chrysostome est aussi à l’agenda».

L’institution financière compte 19 succursales en Chaudière-Appalaches. L’un des faits saillants de la dernière année a toutefois été la fermeture du centre de service de Saint-Prosper le 4 août dernier. Les activités de l’institution financière ont été transférées à la succursale de la 1re Avenue Est, à Saint-Georges. «Dans notre jargon à nous, nous parlons plus d’une fusion de clientèle de Saint-Prosper avec Saint-Georges. Nous avons choisi de maintenir le guichet automatique à Saint-Prosper pour le côté numéraire de notre clientèle. L’achalandage dans ce point de service avait diminué considérablement et avec tout ce qui s’en vient au niveau électronique, nous n’avons pas enlevé de services, ceux-ci se transforment tout simplement», ajoute M. Ratthé.

Saint-Lazare: un bon «move»

La Banque Nationale juge avoir fait un bon coup en installant un guichet automatique à Saint-Lazare en juillet 2016. L’institution avait ainsi répondu positivement, grâce à un partenariat de trois ans avec la municipalité, à la demande de cette dernière qui souhaitait combler le vide laissé par la fermeture de sa succursale de la Caisse Desjardins du Cœur de Bellechasse. «C’est un bon move que l’on a fait. C’est au-delà de nos espérances. En plus, plusieurs personnes de Saint-Lazare et de la région sont venues vers nous à la suite de l’annonce. Comme nous avons quelques points de service à proximité, cela demeure utile pour nos clients selon leurs besoins», observe M. Ratthé.

À l’image d’autres institutions financières, il convient toutefois que cette façon de faire n’est possiblement une technologie d’avenir. «Nous sommes toujours ouverts à regarder le potentiel d’un marché. Nous avons cru à celui de Saint-Lazare, surtout que nous avions déjà des succursales à proximité. Il faut toutefois mesurer nos implications en raison des nombreux changements. Nos services bancaires par internet se développent aussi à vitesse grand V».

À l’instar de plusieurs, M. Ratthé estime d’ailleurs que c’est à la demande des clients que certaines transformations des façons de faire doivent être réalisées. «Chaque fois qu’une autre institution amène une autre façon de faire, nous n’avons pas le choix de nous ajuster et c’est toujours à la demande des clients. Dans des régions rurales comme la nôtre, les gens ont encore un besoin de voir quelqu’un à l’occasion, sauf qu’il y a aussi moyen de communiquer autrement maintenant. Le contact physique est toujours plaisant et rassurant, nous en sommes conscients».