Steven Blaney réitère son appui à la gestion de l’offre

POLITIQUE. Candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, Steven Blaney a réitéré son appui à la gestion de l’offre lors d’une activité partisane dimanche dernier à Saint-Lazare.

Devant un parterre d’environ 200 personnes, dont plusieurs œuvrant dans le milieu agricole, M. Blaney a indiqué que l’un des défis de cette course à la chefferie sera de bien expliquer et de convaincre les consommateurs de l’importance du dossier. «J’envoie le signal que je suis le candidat qui défendra l’agriculture québécoise. Je le fais pour le comté, mais aussi pour le Québec et le Canada dans son ensemble. C’est à l’avantage du consommateur et primordial pour la vitalité de nos régions».

Selon le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, la situation actuelle représente la meilleure solution. «C’est un contrat entre les producteurs et les consommateurs. Ici nous avons une industrie agricole qui n’est pas subventionnée contrairement à bien d’autres pays dans le monde. Elle est autonome et offre des produits de qualité à un prix abordable pour le consommateur».

Présent à l’activité et co-président de la campagne de Steven Blaney, le sénateur Jean-Guy Dagenais a lui aussi endossé l’initiative et la position de son candidat sur la gestion de l’offre. Son appui va toutefois bien au-delà de cette simple situation. «Steven est près de la population et c’est un bon soldat. Il est très travaillant, rassembleur et sait garder la tête froide. Je suis persuadé qu’il fera un bon chef de parti et j’ai du plaisir à travailler avec lui».

Le respect des frontières

L’arrivée de Donald Trump à la présidence américaine ne semble pas effrayer le candidat Blaney. Les deux ont un dossier commun parmi leurs priorités, soit le respect de l’intégrité des frontières. «Le Président élu va faire preuve de pragmatisme et éventuellement constater les bienfaits mutuels des accords commerciaux existants entre le Canada et les États-Unis. Sa rhétorique électorale touchait davantage le Mexique et il a rarement abordé le problème transfrontalier avec le Québec ou le Canada. Encore là, sa préoccupation touchait surtout l’immigration et la délocalisation des entreprises américaines vers le Mexique».

Le dossier de l’importation du lait diafiltré demeure l’une des problématiques qu’il adresse régulièrement lorsqu’il parle d’agriculture. Selon lui, ce respect des frontières ne nécessite aucune démarche avec les américains. «Il s’agit tout simplement de faire respecter l’intégrité de notre territoire et les modalités entourant l’importation de denrées. Actuellement, le gouvernement fédéral ne le fait pas et n’a qu’à affirmer notre souveraineté alimentaire et de faire respecter les lois en place».

Le dossier du bois d’œuvre pourrait-il faire les frais d’une négociation avec les américains? Pas selon Steven Blaney. «Il n’y a pas de lien entre les deux car la gestion de l’offre fait partie d’ententes déjà négociées, dont ceux du libre-échange et de l’ALÉNA. Tant qu’il n’y a pas d’entente entre les américains  et le Canada, le gouvernement doit supporter financièrement les producteurs de bois pour encaisser les tarifs légitimes imposés par les américains. Parallèlement, le premier ministre Trudeau doit s’asseoir et résoudre le conflit». Rappelons que l’industrie forestière américaine a récemment déposé une requête prétextant une concurrence déloyale de la part de l’industrie canadienne.