Sûreté du Québec: Les Etchemins et Appalaches avec Beauce-Sartigan

POLICE. Les postes de la Sûreté du Québec sont actuellement au cœur d’une réflexion chez les dirigeants du corps de police qui souhaitent simplifier le volet administratif et ajouter des effectifs sur le terrain.

Quatre régions sont concernées par un projet-pilote. Du nombre, les postes de la Sûreté du Québec des Etchemins, celui des Appalaches à Thetford-Mines et celui de Beauce-Sartigan à Saint-Georges expérimentent la nouvelle façon de faire pour le district Est. Celui de Beauce-Sartigan fera figure de centre de services régional tandis que les deux autres serviront de point de service uniquement.

Les autres régions où des projets similaires ont été mis sur pied sont dans les Laurentides (Pays d’en haut), au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Domaine du Roy) et dans la région de Sorel-Tracy (Pierre de Saurel).

Le but de l’exercice vise à réorganiser les ressources administratives et de gestion afin de mettre davantage d’agents sur le terrain. «Des groupes de travail ont proposé que des postes puissent procéder à des échanges de services administratifs. Le nombre de policiers demeure le même pour chacun des postes et ceux-ci demeureront ouverts. Le projet-pilote servira à déterminer ce qui va et ce qui ne va pas non plus et de pouvoir le moduler en conséquence», précise le lieutenant Jason Allard de la Sûreté du Québec.

«Lorsque les gens se présentent dans un poste de police, ce n’est pas pour parler à la secrétaire, mais à un policier. Est-ce que nous sommes en mesure de déployer nos effectifs différemment pour faciliter tout ça ? C’est ce que l’on tente de déterminer», ajoute-t-il.

Si le mode de fonctionnement de tout le processus n’est pas encore déterminé, le lieutenant Allard indique qu’un partage des agents pour combler certains besoins demeure parmi les possibilités. Il mentionne à titre d’exemple que ce ne sont pas tous les postes qui ont des agents sociocommunautaires. Ce type de ressources pourrait faire partie d’un partage entre territoires et offrir le même service à tous. Comme il y a beaucoup de congés de maternité, de maladie ou autre à la Sûreté du Québec, cela pourrait contribuer à favoriser le mouvement d’effectif au besoin à son point de vue.

«Il est trop tôt pour déterminer qu’elle pourrait être la structure à la toute fin. Elle devra aussi être adaptée aux régions. Il n’y a rien d’écrit actuellement et rien de déterminé non plus. Nous maintenons qu’il doit y avoir une réorganisation pour ramener les effectifs sur le terrain», assure-t-il.

Bien reçu chez les élus

Le projet a reçu un accueil favorable chez les élus dont plusieurs participaient à l’Assemblée des MRC à Québec il y a quelques jours. Parmi les dossiers abordés, le renouvellement de l’entente-cadre avec la Sûreté du Québec. Le préfet de la MRC des Etchemins, Harold Gagnon, indique que même si la perception des élus semble positive, le monde municipal voudra avoir son mot à dire.

«Les municipalités défraient actuellement 53 % des coûts de la facture de la police alors nous aurons des choses à négocier. La SQ veut maximiser ses effectifs au niveau des patrouilles et des enquêtes ce qui est légitime. Le nombre de policiers rattaché au poste demeure le même alors nous ne sommes pas inquiets», a-t-il observé résumant ainsi les réactions des élus en général.

Aucun échéancier précis n’a été fixé, sauf que le projet sera révisé à l’automne et certains ajustements pourraient être faits à ce moment.