Surpopulation à la SPA: les «éleveurs de fond de cour» pointés du doigt

ABANDON. Même si la période des déménagements a été difficile pour la SPA Beauce-Etchemins en raison des nombreux abandons d’animaux, ce n’est pas le pire problème présentement, selon une des administratrices, Brigit Hamel.

Encore une fois, les locaux de la SPA Beauce-Etchemins sont pleins. Il y a 150 chats qui ont tous été stérilisés afin d’éviter que se poursuive le triste cercle vicieux qui mène à l’abandon et à l’euthanasie. Si l’on ajoute les chats en famille d’accueil, ce chiffre grimpe à 175. C’est un peu plus du double de la capacité de l’organisme.

«De ce temps-ci, on note surtout des gens qui ont des 37 chats ou des 21 chats… des «éleveurs de fond de cour». C’est pire que les usines. Ce ne sont pas des spécialistes de la reproduction. Ils vendent les animaux à n’importe qui sur Internet sans que ceux-ci soient stérilisés», se décourage Mme Hamel.

La sensibilisation doit être de plus en plus forte afin que le public n’achète pas d’animaux sur Internet plutôt que de procéder à une adoption responsable dans un refuge. «Les gens ne veulent pas qu’on euthanasie, mais on ne nous aide pas», ajoute-t-elle.

Les nombreuses portées des chats errants ne rendent pas la tâche facile aux employés et aux bénévoles de la SPA qui ne peut plus accepter plus de félins en ce moment. Ceux-ci demandent à la population de ne pas nourrir les chats errants. «Après quand ils se reproduisent et que le problème empire, ils viennent nous les porter à coup de 10 ou 12 en même temps», explique Mme Hamel.

Abandonnés du 1er juillet

Plusieurs propriétaires doivent abandonner leur animal lors des déménagements. «Oui, comme chaque année, il y a en a eu des abandons tristes parce que les propriétaires de logements ne veulent pas d’animaux. Mais on a réussi à en éviter plusieurs en invitant les propriétaires de discuter avec leur locateur en premier puisque dans la majorité des cas, ce ne sont pas des animaux qui ont des problèmes de comportements. Ils sont propres, ils ne jappent pas et sont stérilisés», explique la bénévole.

Celle-ci aimerait aussi que les propriétaires d’animaux se prennent en main afin que la SPA ne soit pas toujours la première solution. Il arrive que l’on doive se défaire d’un animal, mais il est de la responsabilité du propriétaire d’essayer de trouver des solutions pour l’adoption de son copain poilu.

Dans le passé, la SPA Beauce-Etchemin a pu permettre à de nombreux animaux d’échapper à l’euthanasie. «Mais là c’est rendu qu’on paye pour donner des chats à un autre organisme, comme à Toronto. Les fonds ne sont pas illimités», ajoute Mme Hamel.