TextiVert s’établira dans les locaux de Meubles Idéal

ACTUALITÉS. Lancée en septembre dernier, l’entreprise d’économie sociale TextiVert, basée à Saint-Henri, a inauguré au cours des derniers une « friperie solidaire » à Pintendre. L’organisme à but non lucratif (OBNL), qui a pour mission de récupérer les textiles et de les revaloriser, souhaite également mettre en place une option solide pour revaloriser ce type de matières résiduelles.

Dans sa nouvelle boutique de 2 000 pieds carrés situé dans l’édifice commercial de Teronet sur la route du Président-Kennedy, TextiVert peut vendre les beaux vêtements récupérés lors de ses collectes en Chaudière-Appalaches, au Bas-Saint-Laurent, dans Charlevoix et Portneuf. Les profits obtenus depuis l’ouverture ont ainsi permis à l’OBNL d’engranger des revenus autonomes.

Cependant, l’entreprise d’économie sociale est pour le moment déficitaire et elle a hâte de pouvoir lancer un autre pan de son projet : un centre de revalorisation de tissus. C’est finalement à l’automne que TextiVert pourra lancer cette initiative à Saint-Charles, dans une partie des anciennes installations de Meubles Idéal. Le site accueillera une effilocheuse à textile industriel de 80 pieds de long et 17 pieds de haut ainsi que l’espace de triage qui permettront à TextiVert de revaloriser les tonnes de tissus récupérés dans le cadre de ses activités.

« On a noué une entente avec une entreprise en récupération de Montréal. Ce qu’elle doit enfouir, TextiVert le prendra pour le défibrer. En contrepartie, cette entreprise nous a aidés financièrement pour l’acquisition de l’effilocheuse que nous avons fait concevoir selon nos besoins. […] Pour concrétiser notre espace de défibrage, il nous fallait un endroit disposant de quais de déchargement, pouvant recevoir des tables de tri et notre effilocheuse tout en nous permettant d’entreposer les textiles, puisque nous les défibrerons par type de textile, une sorte à la fois. On aurait bien aimé établir cette activité à Lévis, mais le local commercial à Saint-Charles répondait à nos besoins et cadrait mieux à notre budget », a expliqué Magali Lopez, la fondatrice et directrice de TextiVert.

Toutefois, l’entreprise d’économie sociale n’entend pas s’arrêter là. À moyen terme, TextiVert veut également détourner des sites d’enfouissement les chaussures, les sacs et les ceintures. De plus, Magali Lopez a bon espoir de nouer un partenariat avec un organisme français, afin d’obtenir « sa recette » pour produire pour le Québec des isolants acoustiques et thermiques à partir de matières textiles à revaloriser. 

Selon Magali Lopez, tous ces efforts permettront de réduire l’un des principales sources de matières résiduelles qui se retrouvent dans les lieux d’enfouissement. Actuellement, elle estime qu’elle récupère des milliers de livres de textile chaque semaine dans le cadre des activités de TextiVert.