Troisième lien: Steven Blaney souhaite un plan d’affaires
POLITIQUE. Le député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, estime que le dévoilement de l’étude de faisabilité sur un potentiel troisième lien entre Lévis et Québec est un pas dans la bonne direction. Un plan d’affaires doit maintenant être la prochaine étape selon lui.
:«Les résultats des études dévoilées sont un pas dans la bonne direction permettant de connaître les paramètres du projet du troisième lien», estime M. Blaney. «Toutefois, cette étude est incomplète, car elle exclut d’autres scénarios plausibles comme le projet de remplacement du pont de l’Île d’Orléans qui devrait être intégré au projet global. On ne parle pas non plus de revenus qui pourraient être générés par un tel équipement. En regardant la tarification potentielle, mon équipe avait estimé à plus de 2 milliards de dollars les revenus possibles sur 30 ans.»
Ingénieur de formation et de profession avant sa carrière politique, M. Blaney estime que le concept de tunnel doit être mis de l’avant. «Au sud de l’Ile d’Orléans, les bateaux passent et il y a une circulation. Au nord de l’île toutefois, il y a un faible niveau d’eau ce qui peut laisser place à un pont jeté. Le pont-tunnel n’a pas à se rendre d’une rive à l’autre. La réfection du pont de l’Île d’Orléans devrait être incluse dans le montage financier tout comme l’opportunité de revenus substantiels que l’équipement pourrait générer. Nous sommes dans le domaine du réalisable.»
Le député conservateur mentionne qu’il a toujours été en faveur du projet et rappelle qu’il avait participé au financement de la réalisation d’une maquette par la Chambre de commerce de Lévis en 2012. L’ère des études est révolue selon lui. «Le moment est venu d’élaborer un plan d’affaires rentable et de faire appel rapidement à l’expertise compétente tel qu’il a été fait pour les autoroutes 25 ou 30 au Québec.»
À la réflexion émise par certains à l’effet que le lien devrait être érigé vers l’ouest de la communauté urbaine de Québec plutôt qu’à l’est pour suivre les tendances du développement, M. Blaney est en total désaccord avec cette conclusion. «Il est clair que nous sommes dans l’axe idéal. On parle de densité et de mobilité urbaine, mais aussi de boucler la Rive-Nord et la Rive-Sud. Toutes les grandes agglomérations ont des autoroutes dites de ceinture. L’idée combine deux options, soit améliorer le trafic dans la région, mais aussi celui en provenance de l’Est-du-Québec, des Maritimes et de la Côte-Nord.»
Toujours en réflexion
Steven Blaney affirme être toujours en réflexion sur sa participation ou non à la course à la direction de son parti. Il fera connaitre ses intentions très bientôt. «Il y a trois étapes dans un tel processus. La première est de savoir si l’idée et l’opportunité me plaisent. J’ai consulté mon entourage cet été et c’est une éventualité que je considère. La deuxième étape est importante et je dois mesurer mes appuis politiques, savoir si j’ai une équipe qui peut m’aider à mener le projet à terme et avoir les assises financières nécessaires. La troisième sera d’établir un programme. J’en suis toujours à la deuxième étape. Il y a un débat de prévu à la fin de l’automne alors je me positionnerai très bientôt».
Internet et cellulaire
Le député fédéral a aussi tenu à revenir brièvement sur la sortie du maire de Saint-Luc, Denis Laflamme, qui critiquait son travail et réclamait un accès à des services internet haute vitesse performants, en plus de souligner les problématiques de desserte cellulaire dans la région.
«Le problème que l’on vit actuellement est que les libéraux, avec leurs critères, nous excluent. C’est la raison de ma sortie. Nous avions le programme «Un Canada Branché» avec lequel nous souhaitions brancher 500 000 personnes. Nous avons fait quelques raccordements dans le comté et on doit continuer.»
Selon lui, le défi est toutefois différent maintenant. «Il y a quelques années, 5 mégaoctets de bande passante pouvaient répondre à un besoin avec l’internet via une ligne téléphonique. Aujourd’hui, c’est Netflix, la télé en direct et bien d’autres. Nous sommes passés à une autre génération.»