Un coup de barre était nécessaire estime Martin Coiteux
BEAUMONT. Le président du Conseil du trésor du Québec, Martin Coiteux, estime que le gouvernement du Québec se devait de prendre des mesures rapidement pour redresser son économie pour part la suite supporter une certaine relance.
C’est le message qu’il a offert vendredi dernier lors d’une conférence devant une quarantaine d’élus de la région et des membres de la Chambre de commerce de Bellechasse-Etchemins. Le retour à l’équilibre budgétaire et la diminution de la dette du Québec, estimée à 200 milliards $, sont deux conditions essentielles pour redresser les finances de la province selon lui. «200 milliards d’endettement, ça fait beaucoup d’intérêts. Il y avait eu seulement huit budgets équilibrés au cours des 30 dernières années lorsque nous sommes arrivés. Les finances publiques s’étaient tellement détériorées que l’on aurait fait face à un déficit de 5 milliards de dollars la première année et de 7 milliards la deuxième alors c’est sûr qu’il fallait donner un coup de barre à ce niveau», a-t-il tenu à rappeler.
Également ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes, M. Coiteux s’est aussi dit convaincu que la démarche sera bénéfique à plus long terme. «Nous avions besoin de cet équilibre budgétaire pour livrer un plan de relance de l’économie. Un gouvernement sans moyen ne peut pas aider le développement sauf qu’un gouvernement qui contrôle ses finances publiques est en mesure de mettre en œuvre ses priorités et c’est ça le plan de match».
Un deuxième rapport sur la révision des programmes sera déposé le mois prochain et M. Coiteux est d’avis que d’autres recommandations en feront partie. «Ce sera non-seulement pour faire des économies budgétaires, mais aussi pour faire les choses différemment à l’avenir et en particulier pour mettre en place des mécanismes d’évaluation des programmes beaucoup plus rigoureux pour éviter ce qui s’est fait dans le passé, soit de créer des nouveaux programmes sans regarder ce que l’on faisait avant et les empiler par-dessus les autres.»
Il a pu constater, lors de ses discussions avec les gens d’affaires présents à l’activité, que les principaux irritants avec lesquels la région doit composer sont l’accès à la main-d’œuvre, l’absence d’infrastructures et la lourdeur administrative qui est imposée. «Ce n’est pas la question des structures de développements économiques qui pose problème. Le gaz naturel va venir dans Bellechasse et d’autres programmes pour faciliter le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée. On veut créer un portail unique pour que les entreprises voient leur accès au gouvernement simplifié. L’abaissement du taux d’imposition des PME de 8 à 4 % dans les secteurs manufacturiers et primaires devraient contribuer à cette relance», souhaite-t-il.
Sur l’appui aux organismes communautaires du territoire, M. Coiteux tenait à rappeler que ceux-ci n’avaient heureusement pas été amputés de leur budget de fonctionnement. «Nous avions un souci constant, sois de ne pas affecter le budget de ces organismes. Peut-être que nous n’avons pas augmenté leur budget sauf qu’on n’a pas fait de compressions non plus. Nous souhaitons être un partenaire de l’économie sociale, on y croit beaucoup et cela fait partie du plan économique», a-t-il mentionné avant de poursuivre ses discussions avec les gens présents.