Un deuxième agrandissement pour l’école Provencher

SAINT-ANSELME. Le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonce l’attribution d’une aide gouvernementale de 3,2 millions $ pour l’agrandissement de l’école Provencher de Saint-Anselme. Il s’agira de la deuxième phase du genre, la première ayant été complétée récemment.

L’investissement permettra cette fois-ci d’aménager quatre nouvelles classes ainsi qu’un gymnase pour répondre aux besoins d’une clientèle scolaire en augmentation. «Au cours des cinq prochaines années, près de 100 élèves supplémentaires fréquenteront l’école Provencher. L’aide financière accordée s’ajoute aux 2,8 millions $ qui ont été attribués en 2013 pour l’ajout de cinq classes», a déclaré la députée-ministre Dominique Vien lors de l’annonce.

Même si certains avaient souhaité que les deux phases puissent se réaliser simultanément, une telle démarche n’aurait probablement pas permis d’économies au bout du compte estime le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, Alain Grenier. «Le ministère se base toujours sur une analyse démographique pour justifier ses choix. La problématique vécue à Saint-Anselme est qu’il était difficile de prévoir une telle hausse de la clientèle. Lorsque nous avons fait la première demande, nous avons immédiatement fait l’ajout pour un autre gymnase. Le problème est qu’il nous manquait une classe pour se qualifier selon les barèmes du ministère.»

Les élèves de 5e et 6e années pourront réintégrer l’école Provencher à la conclusion des travaux, eux qui fréquentent plutôt l’école secondaire de Saint-Anselme depuis l’an dernier en raison du manque d’espace. «Cela représente environ 90 élèves et ça devrait porter le total possible à 468 une fois les travaux réalisés selon les données démographiques que l’on a actuellement. Il y a actuellement 360 élèves à l’école Provencher», souligne le directeur adjoint de l’école, Éric Deschênes.

Toujours en progression

Satisfait de l’annonce, le maire de Saint-Anselme, Michel Bonneau précise que la municipalité n’a pas l’intention de s’asseoir sur ses lauriers et demeure en mode développement. «On prépare un développement de 214 unités d’habitation actuellement pour construction au printemps 2016. Il reste environ une trentaine de places dans le développement du Boisé à ce jour qui vont se remplir d’ici au printemps assurément. »

Il y a sept ans, on dénombrait près de 225 élèves, fait observer Nadia Marquis, présidente du comité de parents de l’école Provencher, qui est satisfaite du dénouement envisagé. «On espérait depuis longtemps cette deuxième phase puisque nous étions conscients du boom démographique et que l’on souhaitait un nouveau gymnase dès le départ. Même si les élèves de 5e et 6e années sont très bien à l’école secondaire pour le moment, rapatrier tout le monde ici dans quelques années demeure la solution idéale.»

Beaumont, Saint-Charles et Sainte-Lucie à l’étude

La commission scolaire Côte-du-Sud doit aussi composer avec une problématique d’espace à l’école La Marelle de Beaumont depuis quelques années déjà et le ministère est bien au fait de la situation. «Beaumont se développe aussi alors nous avons une demande d’acheminée au ministère pour y ajouter des classes. Mis à part Saint-Anselme et Beaumont, la capacité d’accueil est respectée partout actuellement», souligne le directeur général de la commission scolaire, André Chamard.

À Saint-Charles, une demande pour un gymnase de dimension régulière a été acheminée au ministère puisque celui sur place ne permet pas la tenue de compétitions interscolaires, n’ayant pas les dimensions requises. «C’est un projet d’environ 4,8 M$ qui serait financé à 50 % par le ministère, 25 % par la commission scolaire et 25 % par le milieu», précise Alain Grenier.

L’école de Sainte-Lucie semble la seule où il y a une réelle menace de fermeture puisque seulement 11 élèves la fréquentent actuellement. «Il devait y avoir 14 élèves cette année, sauf que des personnes ont déménagé entre-temps. La situation actuelle devrait prévaloir pour les trois prochaines années. Dans quatre ou cinq ans, la chose pourrait changer sauf qu’on ne peut miser sur rien en termes de démographie pour le futur», indique André Chamard. «L’inscription au 1er mars prochain fera foi de tout. On devra y retrouver au moins 6 élèves en 1re, 2e et 3e année et la même chose en 4-5-6, sinon l’école fermera au 30 juin 2016. Le milieu travaille très fort depuis trois ans pour maintenir l’école, mais les succès ne sont pas là.»

Alain Grenier précise que les enfants du préscolaire se rendent déjà à Saint-Fabien et ramener les jeunes à Sainte-Lucie après un séjour du genre ne plaît pas à tous. «Des parents critiquent cette façon de faire puisque les enfants se font des amis à un endroit qu’ils doivent quitter après un certain temps».