Un documentaire sur la chasse à l’orignal tourné à Saint-Camille

Originaire de Saint-Camille, Barbara Vermette qui réside en Europe depuis bientôt six ans a effectué du 13 au 22 octobre derniers un retour aux sources dans son village natal pour y revoir ses proches bien sûr, mais surtout pour y effectuer le tournage d’un film sur la chasse à l’orignal.

 

Intitulé « À Saint-Camille de… Belle Chasse », ce film, Mme Vermette le produit pour le compte de la chaîne de télévision payante française «Seasons» qui se spécialise dans la chasse et la pêche.

«Le projet de documentaire sur la chasse à l’orignal telle que vécue par les chasseurs camillois et de l’extérieur qui se rendent notamment sur les terres du domaine public de Saint-Camille a suscité beaucoup d’intérêt auprès des personnes responsables de la programmation de la chaîne Seasons (seasons.fr) qui ont débloqué plusieurs dizaines des milliers de dollars d’euros pour financer le tournage de ce documentaire de 52 minutes, qui présentera un portrait coloré de chasseurs à l’orignal, des techniques employés pour ce faire et des personnes qui gravitent autour d’eux» explique Mme Vermette.

Pour elle qui possède des formations en cinéma et en animation recherche culturelle acquises respectivement à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Montréal,  mais que le hasard de la vie a amené à opérer une agence de chasse et pêche en Espagne puis à agir comme guide de chasse au chevreuil dans le Sud de la France, où elle a d’ailleurs produit son premier film sur cette chasse, son deuxième films « À Saint-Camille de… Belle Chasse » permettra aux abonnés français et belge de la chaîne Seasons de découvrir des facettes de la chasse qui leur sont complètement étrangères.

«En France, la période de chasse peut s’étendre jusqu’à 8 mois pour certaines espèces alors qu’ici elle se limite à quelques semaines voire à une seule semaine pour certaines espèces comme l’orignal. De plus, la fierté de pouvoir exhiber de beaux trophées de chasse constitue la principale motivation des Européens, qui pour plusieurs laisseront sur le terrain le gibier abattu sur lequel ils n’auront prélevé que le panache. Enfin, les permis de chasse atteignent des prix exhorbitants en Europe. Ainsi, un permis pour la chasse au bouquetin,  un chèvre de montage, se vendra jusqu’à 5 000 euros alors qu’un permis pour le cerf se vendra 250 euros soit plus ou moins 350 $ ce qui est prêt de six fois plus qu’au Québec» explique Mme Vermette qui voit aussi dans la chasse à l’affût pratiquée de façon intensive comme c’est le cas à la Frontière du Québec et des USA  où les chasseurs jouchés dans leur cache s’alignent à tous les deux cents mètres pour scruter les boisés environnants en quête des originaux convoités ainsi que les particularités de la chasse fine à l’orignal, des pratiques qui ne manqueront sûrement pas d’intéresser les Européens.  Ce sera aussi le cas pour les rituels entourant la chasse à l’orignal avec ses appeaux, ses urines de juments, etc. pour la pesée officielle des carcasses ou leur débitage chez le boucher du village.

Mme Vermette remercie d’ailleurs tous les commerces de Saint-Camille qui ont accepté de participer au tournage de films ainsi que les chasseurs tels Marcel Gagné. Claude Beaudoin, Guylaine Labrecque et son fils Samuel de 12 ans, et Kévin Harton, qui ont témoigné de leur vécu et du plaisir de chasser l’orignal, ce qui ne manquera certainement pas d’intéresser nos cousins français et belges.