Un modèle d’affaires différent et original

AFFAIRES. Un partenariat d’affaires unique dans la région a cours depuis février dernier à l’Auberge Les Etchemins.

Propriétaires de l’établissement depuis le 1er août 2017, Maxim Nadeau et Marjorie Frenette ont fait appel à Josie-Anne Bégin, jeune cuisinière qui souhaitait se lancer en affaires, et lui ont fait une offre que la principale intéressée «ne pouvait pas refuser».

«Nous cherchions quelqu’un pour s’occuper de la cuisine, car on n’avait aucune compétence et connaissance là-dedans. On a voulu embaucher un cuisinier, mais on n’a trouvé personne. Quelqu’un s’est présenté avec un concept de cuisine grecque, mais ça ne cadrait pas avec le type d’auberge que nous voulions établir», signale M. Nadeau.

Alors que ce dernier suivait son cours en lancement d’entreprises au Centre de formation Affaires de Saint-Anselme, sa coach Carole Bégin, qui est la mère de Josie-Anne, lui mentionnait que sa fille voulait avoir sa propre cuisine. «On l’a rencontrée. Elle nous a présenté un menu et un concept qui nous plaisait. Elle avait pas mal les mêmes idées que nous, soit une cuisine de type auberge, différente d’ailleurs», poursuit M. Nadeau.

Désireux d’appuyer la jeune entrepreneure et de ne pas l’étouffer avec les frais fixes qui sont souvent énormes, le couple lui a proposé de prendre en charge le restaurant et de leur verser une compensation en fonction d’un pourcentage des ventes. «Plus qu’ils ont des clients, plus c’est bon pour eux et pour nous», indique le couple.

Ce faisant, Josie-Anne a démarré, en février dernier, le Resto Les Appalaches. Son conjoint Antoine Drouin, qui est responsable du service aux tables, l’appuie dans ses démarches. Le restaurant et l’auberge sont devenus deux entreprises distinctes qui se complètent. «Antoine et moi travaillions pour les Banquets Morin de Saint-Henri. Le propriétaire nous a beaucoup aidés et conseillés là-dedans», affirme Josie-Anne qui reconnaît que ce concept est important pour eux, car ils ont moins à verser s’il y a moins de monde.

«On est gagnants des deux côtés. Pour Josie-Anne, c’est plus facile de partir en affaires sans les frais fixes et pour nous, ça nous rend service, car nos clients peuvent manger sur place. Avec mon emploi à l’extérieur et les occupations de Maxim, on ne peut pas tout faire. Tout le monde s’entraide», ajoute Marjorie.

Depuis le lancement des opérations du restaurant, il y a huit mois, Josie-Anne et Antoine remarquent une augmentation graduelle de la clientèle. «On commence à avoir des clients réguliers et il y a eu un bel achalandage cet été, ce qui fait qu’on a eu de bonnes semaines. Le printemps dernier, nous étions surtout en opération les week-ends, mais maintenant on est ouverts de façon plus régulière», mentionnent-ils.

Partir à zéro… ou presque

Établis à Lac-Etchemin depuis 2010, Maxim Nadeau et Marjorie Frenette avaient l’œil sur l’Auberge Les Etchemins depuis un certain temps, quand ils ont décidé de se lancer dans l’aventure en août 2017. Les débuts n’ont pas été faciles pour le couple qui, sans le savoir au départ, a raté la saison de motoneige 2017-2018. Le prochain hiver sera toutefois différent puisque l’auberge sera raccordée directement au sentier qui passe à deux kilomètres de là.

Cette deuxième année, qui vient de s’amorcer, s’annonce positive pour le couple. «Il fallait apprendre notre métier, d’abord. On connaît de plus en plus notre clientèle-cible et ce qu’elle aime faire», poursuit M. Nadeau qui indique que la clientèle de l’auberge est âgée dans la cinquantaine, provient en majorité de la région de Montréal et aime des activités telles que le golf, le théâtre et la randonnée.

Des efforts seront aussi menés afin d’inviter les gens de la région à découvrir ou redécouvrir l’auberge.