Un projet qui semble accepté par les citoyens

Le projet de regroupement des trois caisses populaires Desjardins de Bellechasse en une seule semble vouloir faire l’unanimité.

C’est du moins le sentiment qui se dégage des quatre assemblées publiques d’information qui ont attiré près de 275 personnes au cours de la dernière semaine.

Devant une soixantaine de personnes réunies mardi soir à Saint-Damien, les dirigeants de la Caisse des Monts et Vallées de Bellechasse ont rappelé que les dirigeants des trois caisses populaires discutent de la question depuis quelques années déjà et qu’un consensus a été établi. «Bien que chaque caisse soit solidement implantée dans son milieu, nous faisons tous face à différents défis. Nous voulons offrir à nos membres un service moderne qui saura répondre à leurs besoins, tout en demeurant concurrentiels», mentionne le directeur général Marcel Dostie.

L’attraction et la rétention de personnel spécialisé, la mobilisation de la main-d’œuvre et, par conséquent, la satisfaction des membres sont d’autres raisons qui ont mené à ce projet de fusion.

Moins de dirigeants

Si plusieurs ajustements de personnel sont survenus au cours des dernières années dans les trois institutions financières, ceux-ci précisent qu’avec la technologie moderne, il était possible de regrouper les opérations en une seule entité menée par une seule équipe de direction, sous la férule d’un seul conseil d’administration.

La Caisse Desjardins de Bellechasse serait gérée par un conseil d’administration de 15 membres, venant de chaque secteur du territoire, alors que cinq personnes seraient en charge du conseil de surveillance. Cette réduction d’effectifs et une nouvelle façon de faire devraient entraîner, croit-on, des économies d’environ 2 M$ par année.

«On se donne les moyens de continuer à évoluer tout en demeurant concurrentiels dans le service et sur le prix. Nous nous donnons les moyens de maintenir notre implication financière dans la région», poursuit Marcel Dostie qui rappelle que les trois caisses populaires investissent, en moyenne, 500 000 $ par année en dons et commandite ainsi que dans des projets structurants par le biais du fonds d’aide au développement du milieu. Une réserve d’un million de dollars serait créée par la nouvelle institution financière qui envisage de mettre en place un comité de vie associative.

Survie des points de services

Après la fermeture de sept des 20 centres de services au cours des dernières années, les dirigeants des trois caisses ont tenu à souligner que la nouvelle entité démarrerait ses activités le 1er janvier prochain avec 13 points de service comme c’est le cas actuellement. Quelques questions entourant le maintien de ces points de service ont d’ailleurs été posées lors de ces soirées d’information.

L’actuel directeur général de la Caisse des Seigneuries, Guy Desrosiers, a précisé lors des assemblées tenues à Saint-Raphaël et Saint-Michel que l’avenir des centres de services n’était aucunement lié au regroupement. «Peu importe que l’on soit regroupé ou non, ce dossier sera évalué chaque année et sera toujours relié à l’utilisation que les membres en font», a-t-il évoqué.

En ce qui a trait au choix de Saint-Anselme comme siège social de la future Caisse, le président de la Caisse du Cœur de Bellechasse, Mario Cloutier, a rappelé que le bâtiment était désigné conforme en cas de sinistre majeur, afin de répondre aux besoins les plus urgents des membres. «C’est un lieu fonctionnel, parmi les mieux aménagés et adaptés sur le territoire. Il n’y aura aucun investissement à faire dans le béton et ce fut un choix unanime des 40 dirigeants des trois caisses.»

Rappelons que les membres seront invités à se prononcer sur la fusion dans le cadre d’assemblées générales extraordinaires le 18 avril prochain.

Avec la collaboration d’Éric Gourde