Un projet qui suscite la discussion

SAINT-MAGLOIRE. La municipalité de Saint-Magloire souhaite prolonger son réseau d’aqueduc et d’égouts le long de la route 281, mais se heurte à une certaine opposition de la part de ses citoyens.

Près de 150 personnes ont assisté, le lundi 16 mars, à une assemblée publique d’information lors de laquelle les membres du conseil voulaient informer la population sur ce projet qui permettrait de desservir deux résidences, mais surtout deux de ses entreprises, soit le restaurant À la bonne heure et Les Moulures modernes.

Selon les premiers estimés présentés par le conseil et l’ingénieur Jean-François Rioux de la firme Tetra Tech, ce prolongement sur une distance d’environ 300 m pour l’aqueduc et 350 m pour les égouts, incluant une station de pompage, pourrait nécessiter un investissement avoisinant les 580 000 $.

Cette somme serait financée par un règlement d’emprunt qui serait remboursée en deux temps, soit par une taxe spéciale de 40 $ à 50 $ par résidence pour un maximum de cinq ans, puis par l’application des redevances venant des éoliennes du Parc éolien Massif du Sud pour les cinq années suivantes. L’application de la taxe d’accises sur l’essence ne peut s’appliquer à un prolongement de réseau.

Plusieurs citoyens ont questionné les élus sur la pertinence de réaliser ce projet dans son ensemble et ont invité ces derniers à faire preuve de prudence. Certains ont mentionné qu’il importait de trouver une nouvelle source d’eau permettant de desservir ce secteur, d’autant plus que réseau actuel peinerait, selon eux, à bien desservir les citoyens de la municipalité en période de sécheresse ou lorsque les nouveau jeux d’eau sont en opération.

Le maire Émile Lapointe a confirmé que les élus s’assureront, avant de lancer officiellement ce projet et adopter un règlement d’emprunt, qu’une nouvelle source soit trouvée. Si tel était le cas, un règlement d’emprunt pourra être adopté et encore là, la nature exacte du projet pourrait être revue. «Il n’y a rien de décidé. On pourrait y aller par étapes ou prolonger uniquement le réseau d’aqueduc», précise-t-il en ajoutant que dans tous les cas, ce sont les citoyens qui auront le dernier mot.

La recherche en eau, qui devrait être réalisée de concert avec la MRC des Etchemins, pourrait avoir lieu au début du mois de mai, le temps que dégel soit complété. La réalisation d’un nouveau plan d’intervention permettant de connaître l’état actuel du réseau, qui a près de 40 ans, est également au programme de la municipalité.