Un résident de Saint-Just questionne l’attitude de Desjardins Assurances

SOCIÉTÉ. Un citoyen de Saint-Just-de-Bretenières questionne une initiative de Desjardins Assurances qui lui impose l’ajout d’une protection contre le cancer à son assurance vie.

Paul Foley est contre le fait que cette nouvelle protection soit ajoutée à son dossier sans son consentement et qu’il doive assumer des frais additionnels alors qu’il n’a pas été consulté. Ce qu’il a du mal à saisir, c’est que cette nouvelle assurance ne s’applique qu’à un seul de ses comptes, sur lequel il assume des primes depuis 1992. «J’appelle ça obliger quelqu’un. Je ne suis pas certain qu’ils ont le droit», s’interroge l’homme de 60 ans déjà à la retraite.

«J’ai un compte épargne stable et un compte avec opérations. Si je me fie à leur nouvelle règle, je devrai obligatoirement payer le surplus pour la protection contre le cancer sur mon compte avec opérations même si je ne le souhaite pas. Je cotise à une autre assurance depuis 1996 sur mon épargne-stable», fait-il valoir.

«Ma prime de 39 $ grimpera à 51 $ par mois seulement pour cette assurance et j’en ai une autre sur l’autre compte. Pourquoi ils changent ça du jour au lendemain et sans mon autorisation? On me l’impose. On est sensé être libre de prendre l’assurance que l’on veut», ajoute l’homme visiblement à court de réponses.

Réponse de Desjardins Assurances

Valérie Lamarre des relations publiques de Desjardins explique que l’assurance vie-épargne est comme un produit d’assurance collective et qui est standardisé. «Elle est offerte à toute personne qui ouvre un compte chez Desjardins. Ce n’est jamais imposé. Ils peuvent y souscrire ou non. Récemment, nous avons ajouté une protection de manière à couvrir les gens en cas de diagnostic de cancer. Les gens qui y souscrivent auraient ainsi accès à une protection additionnelle, mais aussi à leur protection en cas de décès. Dans 85 % des cas, l’impact sur la prime est de moins de 3,50 $ par mois.».

Ces changements sont communiqués au détenteur du produit et ceux-ci peuvent par la suite parler à un conseiller, surtout que le changement n’est prévu que le 1er juin ajoute Mme Lamarre qui estime que ce serait aussi une occasion pour le client de réviser ses besoins en matière d’assurances.

Desjardins justifie son geste en s’appuyant sur les statistiques actuelles en matière de maladies graves. «Le cancer est la cause la plus fréquente de réclamation en maladie grave et un Canadien sur deux aura un diagnostic de maladie grave, comme un cancer, au cours de sa vie. Comme assureur, on n’ajoute pas des protections pour le simple plaisir de le faire, mais surtout parce que cela répond à un besoin. Presque 70 % des réclamations d’assurances en maladie graves concerne le cancer, en deuxième ce sont les crises cardiaques à 13 %.»