Une décision qui nourrit le cynisme envers la politique

Candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada, Steven Blaney a qualifié de «coup de théâtre» la décision de Kevin O’Leary de quitter la course au profit du député de Beauce, Maxime Bernier.

Le député conservateur de Bellechasse-Les-Etchemins-Lévis n’a pas été tendre envers l’ancien dragon qui, selon lui, ne s’est pas présenté en politique pour les bonnes raisons. «Ce geste précipité de fin de campagne ne fera qu’alimenter le cynisme de la population envers la politique. Le lien de confiance entre le citoyen et le monde politique n’en sera qu’entaché», clame M. Blaney qui s’exprimait à quelques heures du dernier débat à la chefferie, présenté mercredi soir à Toronto.

S’il reconnaît que la venue de Kevin O’Leary a eu des effets positifs sur le parti, ce dernier ayant venu plusieurs milliers de cartes de membres, Steven Blaney croit que plusieurs de ses supporteurs seront déçus de cette décision. «M. O’Leary n’a pas démontré de grande conviction envers la vie politique. Ses raisons pour quitter, ce ne sont que des excuses, car il y a eu d’autres chefs avant lui comme Stephen Harper qui ont mis les efforts pour apprendre le français et qui ont réussi.»

Le choix du candidat sortant d’appuyer Maxime Bernier étonne également le député, d’autant plus, selon lui, que M. O’Leary, comme tous les autres candidats, avait manifesté son appui au maintien de la gestion de l’offre en agriculture.

Le choix d’un nouveau chef conservateur aura lieu le 27 mai prochain. Steven Blaney estime qu’avec les récentes sorties du président américain Donald Trump sur la gestion de l’offre et le bois d’œuvre, il était important que le parti se dote d’un chef qui saura se tenir debout devant ce dernier, dans les années à venir.