Une décision qui réjouit les commissions scolaires
ÉDUCATION. La décision du ministre de l’Éducation François Blais de ne pas forcer la fusion de commissions scolaires, dans le cadre du projet de loi sur la gouvernance scolaire qui sera présenté cet automne, réjouit les deux organismes situés sur le territoire desservi par LA VOIX DU SUD.
D’une part, le président de la Commission scolaire Beauce-Etchemins, Charles-Henri Lecours, s’est dit fort satisfait de cette nouvelle orientation du ministre, soulignant que «la société québécoise n’avait rien à gagner de ces fusions forcées qui n’auraient représenté aucun avantage pour nos élèves.»
M. Lecours a mentionné que la CSBE restait ouverte à toute solution lui permettant de devenir plus efficiente, ajoutant que son organisation était déjà l’une des meilleures au Québec selon un récent rapport de la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Le dirigeant est d’avis que la CSBE n’a pas besoin d’une fusion pour être très efficace, citant le rapport Lacroix-Santarossa qui établit à 18 155 élèves la taille optimale d’une commission scolaire. La CSBE en compte 17 500.
Charles-Henri Lecours s’est par ailleurs dit opposé à un autre élément qui doit faire partie du projet de loi sur la gouvernance, soit l’élimination des élections scolaires et du conseil des commissaires, qui serait remplacé par un conseil d’administration non élu. «La présence d’élus scolaires redevables envers la population est un acquis inestimable pour notre système d’éducation», a-t-il précisé.
Sage décision
Le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, Alain Grenier, a lui aussi salué la décision du ministre Blais qu’il a qualifiée de sage. «Il a reconnu qu’il n’y avait aucune économie à faire en réduisant le nombre de commissions scolaires. C’est le message que nous lui avions lancé lors de dernière rencontre avec lui», signale-t-il.
Tout comme Charles-Henri Lecours de la CSBE, Alain Grenier précise que son organisation demeure ouverte à des regroupements ou mises en commun de services avec ses voisines, pourvu que cela entraîne à la fois des réductions de coûts et une hausse d’efficience pour tous. Il prêche aussi pour le maintien des élections scolaires et du conseil des commissaires, la participation des parents et du public dans la démocratie scolaire étant à ses yeux un acquis qu’il faut préserver.
M. Grenier se dit par ailleurs favorable au principe de décentralisation de certains services aux élèves dans les écoles, ce qui se fait déjà au sein de sa commission scolaire, précisant toutefois que ce concept devrait être appliqué de façon volontaire. Il en va de même pour d’éventuelles fusions. «Si des commissions scolaires décident de se regrouper, car elles y trouvent leur compte, le ministre devrait prévoir des incitatifs pour les aider, surtout en ce qui a trait à l’intégration des coûts de systèmes qui sont onéreux», conclut-il.