Une surveillance accrue des carrières et sablières
ÉCONOMIE. La MRC de Bellechasse étudie actuellement la possibilité de surveiller la quantité des marchandises transportées hors des carrières et sablières du territoire dans le but de s’assurer que les sommes versées par les exploitants correspondent à la réalité.
Un fonds spécial est en place depuis 2009 à la MRC de Bellechasse sur la gestion des quelque 85 carrières et sablières sises sur le territoire de la MRC. Les sommes amassées sont par la suite versées aux municipalités qui elles, consacrent ces redevances à l’entretien de leur réseau routier.
Il n’y a actuellement que peu ou pas de vérification sur le tonnage des marchandises extraites et transportées hors des sites fait valoir le directeur général-adjoint à la MRC, Christian Noël. «Une démarche avait été faite il y a quelques années où une demande avait été faite aux vérificateurs d’une dizaine d’entreprises d’évaluer si les tonnages déclarés et les sommes versées au fonds par les exploitants étaient réalistes. L’une des problématiques avec cette méthode est l’impossibilité de voir si des ventes au noir sont monnaie courante».
À la table du conseil des maires de la MRC, plusieurs estiment que le simple fait de lancer un message du genre rendra la démarche légitime. «Si on lance le message que l’on va commencer à effectuer une certaine vérification des déclarations faites par les exploitants, la démarche pourrait devenir plus que rentable», estime M. Noël. Des élus de la MRC estiment pour leur part qu’une vérification du genre mettrait tous les exploitants sur un pied d’égalité.
Hélicoptère, drones ou caméra
Cette surveillance pourrait éventuellement se faire de différentes façons. Il existe des méthodes de surveillance par hélicoptère où des inventaires sont réalisés sommairement à l’aide de photographies. Une comparaison des images est par la suite effectuée et permettrait d’évaluer le tonnage extrait. La MRC estime que la surveillance par la voie des airs est légalement autorisée. L’utilisation de drones peut être problématique, car une autorisation des propriétaires est nécessaire. La surveillance par caméra est aussi légale, car celles-ci seraient installées sur les voies publiques, à la sortie des sites en question. La MRC pourrait consacrer un budget annuel de 20 000 $ et 25 000 $ sur cette avenue.