« Une tristesse, c’est désolant »

ENVIRONNEMENT. Le président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), André Bélisle, trouve désolante la situation qui a amené l’entreprise Recyc RPM à déclarer faillite la semaine dernière.

Celui-ci estime que le gouvernement du Québec doit endosser une partie du blâme. « On laisse tomber les entreprises qui œuvrent dans le domaine du recyclage. Recyc RPM n’est pas la seule à en avoir fait les frais. On a créé Recyc-Québec, mais il manque quelque chose. Ce n’est pas tout de lancer un secteur encore faut-il lui permettre de traverser les périodes difficiles » note André Bélisle citant au passage que les fluctuations des marchés fragilisent parfois la survie de certaines d’entre elles.

Il remarque que les problématiques sont nombreuses dans tout le milieu du recyclage. « Le récupérateur mange ses bas, les centres de tri ont aussi leurs problèmes et le citoyen doit apprendre quoi et comment recycler. »

Selon lui, il est faux de blâmer le citoyen dans le modèle actuel. « On a besoin d’une uniformité dans ce que l’on peut recycler. Les gens ne veulent pas prendre de cours pour savoir ce que l’on peut recycler, faut rendre ça simple. » Il estime également que la trop grande variété de produits du même type complique la tâche des recycleurs et du public.

Une bourse et plus de consignes, la solution

André Bélisle voit dans la création d’une bourse, une solution qui pourrait faire la différence. « L’ex-ministre de l’Environnement, Lyne Beauchamp, avait saisi cette nécessité. La venue du gouvernement péquiste est venue stopper cette idée et ça viendrait assurer une stabilité. » Il estime d’autre part que la consigne devrait être élargie aux produits de la Société des alcools du Québec.