Une vie dédiée au monde des chevaux
Résident de Saint-Henri depuis 37 ans, Jacques Lamontagne est un passionné du monde des chevaux.
Toujours actif malgré ses 73 ans, M. Lamontagne vient de publier Sundae, aux Éditions GML de Saint-Anselme, un ouvrage dans lequel il parle de son enfance et de sa jeunesse à Loretteville dans les années 40 et 50, de la vie à cette époque ainsi que de son amour des chevaux.
«Un jour, je jouais au billard chez mon ami Réjean Roy, qui est un amateur de chevaux comme moi. Je lui parlais de mon enfance, de mon premier poney, de ma vie avec les chevaux, de ce qui se passait à cette époque. C’est lui qui m’a incité à écrire ce livre», raconte celui dont le grand-père avait une écurie de chevaux de course et était issu d’une famille d’hommes de chevaux de Québec.
M. Lamontagne souligne que dans son enfance, Loretteville était encore un petit village, que seulement trois ou quatre personnes avaient des voitures et que les chevaux étaient encore très utilisés pour tous les aspects de la vie. «Il n’y avait pas de tracteurs à cette époque. Les foins se faisaient avec des chevaux. Le boulanger livrait son pain en voiture attelée, tout comme le laitier. Il n’y avait pas de douches, de frigidaire ou de radios», poursuit M. Lamontagne qui rappelle que les premiers équipements de la vie moderne ont fait leur apparition à cette époque.
L’auteur ajoute que dans la littérature québécoise, il existe toutes sortes de livres qui racontent la vie de certaines époques comme les Belles histoires des pays d’en haut, Cormoran ou Le temps d’une paix. «Cependant, il n’y avait pas grand-chose sur la fin des années 40 et le début des années 50. Je relate comment ça se passait à l’époque, ou encore comment on faisait pour conserver les aliments l’été. J’essaie d’en dire juste assez pour que ça allume des flashes et des souvenirs pour les gens d’un certain âge», indique l’auteur qui espère que son livre permettra aux jeunes, qui n’ont pas connu cette époque, de découvrir comment ça se passait du temps de leurs parents et grands-parents.
L’ouvrage de M. Lamontagne, publié à 500 exemplaires, est en vente chez Archambault, Renaud Bray, ainsi que sur Amazon et EBay. On le retrouvera aussi en bibliothèque et il est possible de l’acheter en ligne, sur le site web des Éditions GML.
«C’est parti d’un rêve, d’une simple discussion avec un ami. Il y a deux personnes qui m’ont dit que mon sujet était de la matière à une série télévisée ou à un film. Un producteur de Rimouski m’a approché, même si je n’ai pas écrit ça pour cette raison.»
Compétitions équestres
Jacques Lamontagne a vécu tous les chambardements qui ont marqué le monde équestre au Québec, ayant assisté à la naissance de l’équitation populaire au Québec. «À la fin des années 50, il n’y avait ni centre équestre ni école d’équitation au Québec à cette époque. Il y avait quelques millionnaires qui avaient des chevaux de selle pour le plaisir. J’ai vu naître les écoles d’équitation, la Fédération des sports équestres du Québec ainsi que les centres équestres, tant dans le western que dans le classique.»
Après avoir demeuré à Daveluyville, il s’est installé à Saint-Henri il y a 37 ans, avec sa famille. Il a ouvert, dans le rang St-Patrice, une école d’équitation qui est toujours en opération. À 73 ans, il continue à monter et entraîner des chevaux, se préparant même pour quelques compétitions internationales en dressage qui auront lieu au cours de l’été.
«Dans ma vie, j’ai pris part à des compétitions équestres dans les trois principales disciplines, que ce soit le concours complet (cross-country), comme sauteur de niveau grand prix en dressage classique, qui est mieux adapté à mon âge et ma condition. C’est une discipline peu connue au Québec, mais qui est aux Olympiques depuis longtemps. Ça prend de bons chevaux qui sont longs à développer.»