Vaincre la toxicomanie par l’activité physique

SAINT-MALACHIE. Une soixantaine d’adolescents inscrits aux programmes de réadaptation en toxicomanie des Centres Portage du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick étaient présents à Saint-Malachie, du 3 au 6 août, pour la 17e édition des Olympiades annuelles organisées par Portage.

Ce rassemblement annuel permet aux jeunes de partager leurs expériences de vie et de réadaptation, tout en encourageant le travail d’équipe et l’activité physique dans le cadre des compétitions de volleyball, hockey-balle, flag football, soccer et de danse urbaine. Cette année, des joutes de basketball se sont ajoutées grâce à l’aménagement d’un nouveau terrain, gracieuseté d’Opération Enfant Soleil.

Le président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré, a procédé à la remise des médailles aux vainqueurs. «C’est inspirant de voir ces jeunes, qui ont déjà vécu tant de difficultés dans la vie, s’amuser et rencontrer de nouveaux amis qui les encourageront à poursuivre le chemin entrepris pour vaincre la toxicomanie», a-t-il indiqué.

Une belle expérience

Accompagnés du directeur du Centre Portage de Saint-Malachie, Samuel Giguère et Kimberley Tardif ont accepté de partager leur expérience. «Tu rencontres plein de nouveau monde avec qui tu développes de belles connexions et une belle complicité. C’est dommage qu’on ne se verra plus par la suite», signale d’emblée Samuel qui est originaire de Saint-Georges-de-Beauce.

«Ça fait du bien de rencontrer plein de gens qui comme nous ont des problèmes et qui veulent s’aider et s’en sortir. Nous sommes tous gênés au départ, mais on forme rapidement une belle famille», ajoute Kimberley, 15 ans, de Sainte-Marie. Cette dernière a tenu à souligner le bel esprit d’équipe qui s’est développé au cours de ces quatre jours d’activités. «Ceux qui perdaient encouraient les autres. Tout le monde était heureux là-dedans.»

Serge Comeau ajoute que ces olympiades vont plus loin que le seul volet sportif. «Les disciplines sportives servent au développement des compétences. Les conflits se règlent sur place, tout comme les frustrations et les craintes qui se gèrent là. C’est très fort», mentionne-t-il.