Vingt ans de cuisines collectives dans Les Etchemins

ALIMENTATION. Les cuisines collectives jouent un rôle important dans la MRC des Etchemins. Une cinquantaine de participants œuvrant au sein de 11 groupes différents se rencontrent sur une base régulière afin de faire des provisions et préparer, ensemble, des repas à faible coût qu’ils apportent chez eux par la suite.

Une trentaine de ces participants venant de diverses localités du territoire s’étaient donné rendez-vous le mardi 27 mars dernier, au Centre culturel de Saint-Prosper, afin de souligner la 21e Journée nationale des cuisines collectives.

Dans la MRC des Etchemins, le premier regroupement du genre a vu le jour à Saint-Prosper il y a 20 ans et cet événement est souligné depuis ce temps par les participants et bénévoles, soutient Mastaïe Boucher, responsable des cuisines collectives à l’Essentiel des Etchemins.

Pour cette occasion, plusieurs participants aux cuisines collectives avaient d’ailleurs préparé, dans les journées précédentes, un brunch qui a été servi aux personnes présentes.

Mastaïe Boucher rappelle que les cuisines collectives regroupent, selon les localités, des aînés, des jeunes familles ou encore des personnes vivant de l’aide sociale ou ayant des besoins particuliers. Celles-ci en profitent pour développer de belles amitiés et briser l’isolement dans lequel elles se retrouvent, en plus d’apprendre ou redécouvrir le plaisir de cuisiner.

«Dans chaque groupe, les participants se réunissent une première fois pour planifier les achats à l’aide des circulaires. Une fois les achats effectués, ils se regroupent pour cuisiner des mets qu’ils partageront et emporteront chez eux. Les gens cuisinent pour les autres et pour eux à la fois. Pour 6,25 $, ils repartent avec quatre ou cinq repas, ce qui revient à 1,25 $ ou 1,50 $ la portion individuelle», mentionne Mme Boucher qui ajoute que la notion de revenu n’est pas un critère pour participer aux cuisines collectives.

«Des fois, t’as beau avoir un bon revenu, mais quand tu vis seul, tu n’as pas nécessairement le goût de cuisiner. On s’en aperçoit souvent avec les aînés chez qui la petite soupe ou la petite «toast» est souvent au menu au souper.»

Pétition à signer

Mme Boucher a profité de la rencontre du 27 mars pour inviter les participants à se rendre sur le site de l’Assemblée nationale afin de signer, d’ici le 12 mai, une pétition de groupe qui demande à ce que le droit à l’alimentation soit inscrit sur la charte des droits de la personne, ce qui ne serait pas le cas présentement.

Elle a par ailleurs tenu à souligner l’apport de la chaîne de magasins Maxi qui depuis deux ans, par le biais du magasin de Sainte-Marie, remet des chèques-cadeaux aux cuisines collectives des Etchemins. L’an dernier, les participants ont reçu l’équivalent de 1 000 $ contre 500 $ cette année. Cet argent est redistribué entre chaque groupe qui en profite pour acheter des aliments de base servant à la préparation de leurs recettes.