Vins artisanaux: le gouvernement interpelé

SAINT-LAZARE – Le CLD de Bellechasse demande au gouvernement du Québec de faire adopter, le plus rapidement possible, le projet de loi 395 visant à modifier la Loi sur la Société des alcools du Québec et la Loi sur les permis d’alcool.

Dans une correspondance expédiée au leader parlementaire du gouvernement, Stéphane Bédard, le directeur général du CLD, Alain Vallières, indique que les administrateurs du CLD ont adopté à l’unanimité une résolution d’appui à cette réforme de la loi qui présente, selon eux, plusieurs avenues intéressantes.

Ce projet de loi prévoit que la promotion des vins et autres boissons alcoolisées soit du ressort de la SAQ, ce qui n’est pas le cas actuellement, ainsi que la création d’une nouvelle catégorie de permis, soit celui du distillateur artisanal.

De plus, la vente de boissons alcoolisées serait permise, si la loi est adoptée, dans les épiceries ainsi que lors d’expositions agricoles ou agroalimentaires, dans un marché public ou autre événement public.

Le gouvernement propose également, par le biais de cette modification à la loi, qu’un titulaire d’un permis de restaurant de type « apportez votre vin » pourrait vendre des boissons de fabrication québécoise.

« Toutes ces mesures sont significatives pour assurer et encourager la croissance de ce secteur qui se bat depuis des années. L’objectif est aussi d’améliorer l’accessibilité pour les consommateurs aux boissons alcoolisées québécoises », souligne M. Vallières.

Ce dernier croit que cette modification à la loi permettrait aux producteurs-transformateurs d’accroître leurs revenus et développer de nouveaux marchés. Il ajoute que « pour une région comme Bellechasse, qui mise sur l’agrotourisme comme axe de développement, le projet de loi 395 permettrait aux producteurs actuels de développer leur entreprise et encouragerait sûrement d’autres promoteurs à se lancer en affaires. »

Rappelons que le projet de loi 395 a été adopté en première lecture l’été dernier. La députée de Bellechasse, Dominique Vien, avait émis le souhait que celui-ci soit officiellement adopté avant la fin de la dernière session parlementaire, ce qui bien sûr n’est pas encore le cas.

Le fondateur du Vin artisanal Le Ricaneux de Saint-Charles, Jacques McIsaac, s’était lui aussi réjoui de la venue de ce projet de loi qui permettrait, selon lui, à des entreprises comme la leur de vendre leurs produits à plus grande échelle, notamment dans les épiceries et supermarchés.

L’actuelle présidente de l’entreprise, Nathalie McIsaac, espère elle aussi une adoption rapide ce projet de loi, rappelant toutefois qu’il s’agit d’un dossier complexe impliquant plusieurs intervenants. « C’est certain que pour l’avenir de nos entreprises, il est souhaitable que ça se passe le plus rapidement possible. Le secteur des marchés publics devient de plus en plus saturé et la possibilité d’avoir une place dans les épiceries et les supermarchés permettrait de développer nos entreprises davantage et accentuer nos investissements. »