Armagh: une exposition pour rendre l’église accessible
COMMUNAUTÉ. La Fabrique de la municipalité d’Armagh a eu la bonne idée d’organiser une exposition mettant en valeur les talents locaux pour rendre l’église accessible au public cet été.
Une quinzaine d’exposants, tous de la municipalité, proposent différents produits allant de la peinture, la sculpture et la poterie, jusqu’à l’artisanat, le tissage, la couture et autres. Les gens peuvent visiter le bâtiment tout en rencontrant les exposants sur place 7 jours par semaine depuis le 16 juillet dernier et jusqu’au 14 août de 10 h à 16 h.
Cette idée est celle de Mme Élianne Boivin, présidente de la Fabrique et également impliquée au sein du Cercle des fermières local. Une église constamment fermée n’a pas sa place selon elle. «Ça fait trois ans que je me bats pour qu’on ouvre l’église l’été. Il faut oser. Retourner sur le passé, c’est fini. Il faut être proactif et avoir confiance».
Un comité de réflexion sera justement bientôt mis sur pied pour discuter de l’avenir de l’église dans la municipalité. Mme Boivin espère que son initiative en inspirera d’autres. «C’est une idée parmi tant d’autres. Il faut inviter les gens à la fréquenter et à la préserver. Le financement est difficile», avoue-t-elle. Elle indique que les célébrations eucharistiques seront de nouveau présentées au sous-sol du bâtiment l’hiver prochain pour économiser au niveau du chauffage et conserver certaines sommes pour l’entretien.
Selon Mme Boivin, plusieurs personnes n’ont pas conscience de la valeur de ces bâtiments et devraient y voir un bien inestimable pour les communautés. «Il y a des trésors dans nos églises. L’architecture, la finition, les œuvres qui y sont présentes. Il faut la montrer notre église. Au Québec, on marche à contrecourant. En France par exemple, l’État investit des montants incroyables pour la rénovation des églises, des cathédrales, des basiliques et des monastères justement pour les mettre en valeur. Chez nous, on barre les portes, on ferme, on a peur de se faire voler et tout le reste. Il faut changer cette façon de penser», à son avis.
Consciente que des fusions sont à anticiper au sein des différentes unités pastorales d’ici quelques mois, elle ne voit pas de problème outre mesure à perpétuer l’activité. «Pourquoi se serait difficile d’ouvrir l’église. C’est certain que les discussions ne sont pas faciles dans certains cas à l’heure actuelle, mais la poussière finira par retomber.»