Saint-Damien: les ados dans la mire

FAMILLE. La municipalité de Saint-Damien a débuté sa réflexion sur le renouvellement de sa Politique familiale.

Il s’agira de la troisième version de la politique qui avait d’abord été mise sur pied en 2008 pour être renouvelée en 2013 alors que le volet Aînés y avait été ajouté. Pour cette mouture de la politique, le comité souhaite ajouter des actions en faveur des adolescents de la localité.

«C’était une lacune dans les deux versions précédentes», observe le maire de la localité, Sébastien Bourget. «On développe certaines choses déjà par rapport à eux, car ils ont des besoins différents. On pense que c’est une clientèle beaucoup impliquée, mais une bonne partie retourne chez elle une fois l’école terminée. On veut les garder chez-nous, mais on ne favorise pas leur maintien dans nos milieux.»

«Les jeunes familles ont longtemps été priorisées et ces enfants sont maintenant à un âge où ils ont des besoins différents. Le maire Bourget parle beaucoup de rétention à tous les niveaux, alors nos ados font partie de celles et ceux que l’on souhaite rejoindre», précise Marie-Hélène Labbé, agente de développement et de communication à la municipalité.

Inciter les adolescents (tes) à participer davantage aux réflexions et activités fait partie des idées soulevées.

Le travail du comité se résume à bâtir un questionnaire. «Il est fort probable que nous questionnerons la population sur des enjeux comme la sécurité, les loisirs et la culture. On pourrait y ajouter la vie communautaire dans son ensemble», insiste le maire Bourget

La municipalité tisse des liens avec l’école secondaire depuis un certain temps déjà, ce qui rejoint déjà ces priorités ajoute Mme Labbé. «La population nous a dit des choses, mais on veut également leur demander à eux leur opinion sur le sujet. Ces jeunes sont sur le point de prendre des décisions sur leur avenir avec les études, le travail etc. Il faut connaitre ce qu’ils pensent.

C’est un plan de cinq ans, ce qui sera bénéfique pour tous, particulièrement parce qu’un délai de trois ans est souvent difficile, particulièrement pour des projets avec une certaine envergure. Le comité a d’ailleurs hâte de connaitre la vision de la population sur le sujet avoue Mme Labbé. «Nous avons hâte de voir ce qui en ressortira, qu’est-ce qu’il manque et quoi améliorer. Nous sommes là-dedans depuis 10 ans et on a souvent l’impression qu’on en a fait beaucoup. C’est plaisant de sonder les citoyens, car ça nous ramène toujours à des décisions qui les affectent directement.»

Une politique familiale n’est pas uniquement dirigée vers les familles rappelle Mme Labbé. «Nous sommes au début de la démarche, mais il est certain que l’on vise tout le monde. Il y a la famille et les aînés, mais nous sonderons la population, incluant la personne seule ou les couples sans enfant. C’est une politique citoyenne.»