«Comment va ta quincaillerie, Henry ? » clôture la saison du Ganoué en grand
La dernière pièce de la saison 2013 du Théâtre du Ganoué «Comment va ta quincaillerie, Henry ? » de l’auteur Marco Côté, qui y tient le rôle titre, réserve à son public une succession quasi ininterrompue de situations loufoques et hilarantes.
Dialogues débridés, jeux de mots et calembours évocateurs concourent aussi au rythme effréné de cette pièce qui n’en porte pas moins un regard critique sur la société contemporaine.
D’une part, l’écriture efficace, colorée, parfois caustique, d’autres fois dérisoire de Côté (l’auteur de la pièce Les Vrais Mâles, présentée plus tôt cette saison au Ganoué) met dans la bouche de ses personnages des clichés populaires qui déclenchent immanquablement des fous rires généralisés. «Une sculpture d’un artiste subventionné» pour décrire une prétendue oeuvre d’art russe, qui se révèle plutôt être un BBQ modèle, ou, «ne pas être pris pour un invité du train à Josénito» pour démontrer la volonté d’Henri de ne pas jouer les victimes, ou encore « Exploiter son staff dans la joie et la bonne humeur» pour décrire la réalité des travailleurs, dits des associés du modèle d’affaire du Wally Market —un marché à grande surface dont le nom s’assimile à quelques lettres près à celui bien réel d’une chaîne tout aussi réelle de ce type de magasin — constituent quelques-unes de ces répliques.
Avec pour trame les problèmes conjugaux, matrimoniaux et sexuels que cause à Henri la venue du Wally Market un magasin à grande surface dans sa petite municipalité de Saint-Éloi, où il opère une quincaillerie, cette pièce recourt de plus à un moyen inusité pour capter l’attention des spectateurs.
À deux occasions durant cette pièce, de courts films mettant en scène Chantal et Henry dans leur chambre nuptiale permettent ainsi aux spectateurs d’accéder à un tableau virtuel sans changement de décor et sans que le déroulement de la pièce ne soit affecté, ce qui n’est évidemment pas dénudé d’intérêt.
Enfin, la présence sur scène de deux comédiens expémitentés en la personne de Marco Côté et de Pierre-Luc Frontaine ainsi que de celle de deux talentueuses jeunes comédiennes: Sarah Brousseau, qui interprétait le rôle de la sexologue Suzanne Labrie dans la pièce les Vrais mâles présentée au Ganoué plus tôt cette saison, et Guylaine Desmeules, qui campe parfaitement bien son rôle, font de «Comment va ta quincaillerie, Henry» une pièce divertissante qui ne manquera certainement pas de combler les attentes de son public.