Jean-Sébastien Carré garde un bon souvenir

MUSIQUE. Le décès de René Angélil en a surpris plusieurs malgré les signes évidents que l’échéance était imminente. Jean-Sébastien Carré de Saint-Raphaël a bien connu le gérant ayant fait partie du groupe de la chanteuse pendant près de 13 ans, soit de 2002 à 2015.

Le violoniste et multi-instrumentiste avoue avoir été parmi les gens surpris par la nouvelle. «C’est venu me chercher honnêtement. On savait que les choses n’allaient pas très bien, mais ça surprend toujours.»

Notre conversation avec lui démontre tout le respect qu’il vouait à M. Angélil. «On ne le voyait pas tout le temps, sauf qu’à travers ses obligations, il venait nous saluer régulièrement. Il avait un énorme respect pour les musiciens ce qui n’est pas toujours le cas dans ce milieu. Il a fait beaucoup pour les artistes du Québec».

Il se rappelle d’un homme très généreux, toujours doux et posé, qui savait communiquer sa reconnaissance. «Il appréciait vraiment le travail que l’on faisait et était reconnaissant envers celles et ceux qui apportaient quelque chose à leur carrière. Sa fameuse poignée de main faisait partie de ce que j’ai dû apprendre», se souvient-il en riant.

Jean-Seb Carré a appris la nouvelle à peine une demi-heure avant de monter sur scène à Québec avec la chanteuse country Allison Fortier, celle-là même qui a chanté avec Keith Urban sur les Plaines d’Abraham l’été dernier. Il n’a pas encore fait parvenir de message à l’entourage de René Angélil souhaitant laisser retomber la poussière. «Je souhaitais attendre et penser à ce que je voulais écrire avant de le faire, mais ce sera aujourd’hui».

Il avoue avoir apprécié au plus haut point son séjour aux côtés du couple. «Faire les plus gros show de télé, les plus grands stades du monde, voyager partout. C’était la ligue nationale de la musique.»

Son contrat s’étant terminé en mars dernier, il a choisi de revenir au Québec et de se lancer en affaires tout en poursuivant occasionnellement sa carrière de musicien. Père de deux enfants et ayant la responsabilité d’un troisième par l’entremise de sa conjointe, Jean-Seb Carré entend ouvrir prochainement un centre de conditionnement physique sur la Rive-Sud de Montréal. «À 38 ans, j’ai vieilli et j’ai moins le goût de chercher du travail et de faire de petites tournées. J’avais le goût de créer ma propre sécurité. J’aurai plus de latitude et plus de choix au niveau de la musique», espère-t-il en terminant.