Josée Mercier : renaître et se réaliser par l’écriture

LIVRE. Native de Sainte-Sabine et résidente de Sainte-Marguerite, Josée Mercier présentait, tout récemment, son premier livre intitulé Je suis vivante, comment ai-je pu l’oublier ?

Dans cet ouvrage publié aux Éditions GML de Saint-Anselme, l’auteure partage son vécu de mère au foyer et traite d’un mal qui nous guette tous, soit celui de l’épuisement. «Quand on vit seul, il est facile de bien s’occuper de nous. Cependant, dans le cadre d’une vie de famille, ce n’est pas aussi facile et on a souvent tendance à s’oublier au profit des autres», souligne la mère de quatre enfants.

Avant de rencontrer son conjoint, propriétaire d’une ferme à Sainte-Marguerite, puis d’élever sa famille, Josée Mercier était éducatrice spécialisée. Sa vie a changé avec le temps. «Mon conjoint est très occupé avec sa ferme et moi, je cherchais à plaire à tout le monde, à être une Super Woman. Quand quelqu’un m’offrait de l’aide, j’hésitais à la prendre, car à mes yeux j’étais la meilleure et je pouvais tout régler par moi-même», poursuit-elle en ajoutant que le livre l’a aidée à se sentir plus vivante.

«Je n’ai jamais eu de diagnostic officiel, mais je savais que j’étais épuisée. Comme je suis une anti-pilule, je ne suis pas allée consulter. Je laissais voir à tout le monde que tout allait bien, même si ça grafignait à l’intérieur. Je me disais que j’avais les outils qu’il fallait pour passer aux travers, que je devais le faire.»

Rêve à réaliser

C’est après avoir lu un livre de l’artiste-auteure et blogueuse Janic Losier, Oui, mais si j’osais, que Josée Mercier a décidé d’écrire son livre. «Elle avait osé écrire un livre malgré des peurs et des doutes. Elle invitait les gens à réaliser ses rêves et je me disais que si elle avait pu écrire un livre, j’étais capable de le faire, surtout que j’aime écrire», précise l’auteure.

En plus de parler d’elle, de sa famille et de son vécu, elle profite de cet ouvrage pour parler de gratitude, de célébrations et autres, selon l’inspiration du moment. «À force d’écrire, je me suis aperçue que j’étais plus épuisée que je ne le pensais. Ça devenait comme une sorte de thérapie personnelle», poursuit Josée qui ajoute que ce livre l’a aidé à reprendre du pouvoir sur elle-même.

Lancé le 15 octobre dernier devant près de 150 personnes à Sainte-Marie, le livre de Josée Mercier a d’abord été tiré à 300 exemplaires, mais une réimpression de 300 copies supplémentaires a été nécessaire.

Dans un futur rapproché, l’auteure souhaite offrir son livre à des groupes de femmes d’agricultrices, à des responsables de maisons de la famille et à des groupes de proches aidants, ainsi qu’à toute clientèle qui, à ses dires, est susceptible de s’épuiser en s’oubliant. Elle aimerait éventuellement animer des ateliers et donner de mini-conférences. Un deuxième livre est aussi dans ses plans.