L’enlèvement : un dixième roman pour Daniel Lessard
ÉDITION. L’auteur Daniel Lessard, originaire de Saint-Benjamin, a lancé un dixième roman en carrière au cours des derniers jours.
Avec L’enlèvement, une fois de plus publié aux Éditions Pierre Tisseyre, le journaliste à la retraite de Radio-Canada s’attarde cette fois-ci au dossier de la maltraitance des enfants.
« Après la sortie de la Dalle des morts, l’an passé, je cherchais un autre sujet historique. J’avais une couple d’idées, mais rien de précis ou d’intéressant. Mon éditrice m’a alors suggéré de faire un deuxième volet de La louve aux abois. Au départ, je ne savais pas trop par quel bout commencer », relate l’auteur de 73 ans qui, comme la majorité de la population, s’est dit bouleversé par les tristes événements de Granby où une fillette est décédée l’an dernier.
« J’ai rencontré une intervenante que je connaissais depuis longtemps et qui a longuement œuvré auprès des enfants en difficultés. Elle m’a raconté divers événements auxquels elle a été confrontée au cours de sa carrière et cela m’a donné l’inspiration nécessaire », poursuit-il.
En journaliste d’expérience, il rappelle que dans le domaine de la maltraitance des enfants, il y a des incompétents à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) comme il y en a chez les journalistes et les enseignants ou ailleurs. « Il y en a qui travaillent très fort pour sauver ces enfants-là », tient-il à rappeler.
L’enlèvement raconte donc l’histoire d’une fillette portée disparue sans qu’on l’ait vue quitter l’école. Ce cas s’ajoute à celui d’un autre enfant de la même école porté disparu dans les mêmes circonstances, quelques mois auparavant.
Pour ce nouveau roman policier, dont l’histoire de déroule en Outaouais, M. Lessard ramène deux personnages principaux de La louve aux abois, soit la journaliste Marie-Lune Beaupré et la sergente-enquêtrice Sophie Comtois, qui se voit confier l’enquête.
Grippe espagnole
Si son dixième roman n’est en librairie que depuis quelques jours, Daniel Lessard est déjà en préparation de son 11e ouvrage dont la publication est prévue pour l’automne 2021, si tout va bien.
L’actuelle pandémie l’a incité à revenir 100 ans en arrière, soit au moment de la grippe espagnole a fait des millions de morts partout dans le monde.
« Il y a eu beaucoup de livre et d’articles intéressants qui relataient comment ça se passait dans des villes comme Québec ou Montréal. Je souhaite raconter comment ça se passait dans un petit village de la Beauce à l’époque », indique l’auteur qui ajoute qu’un article publié dans la revue « Au fil du temps » de la Société historique de Bellechasse lui avait donné l’inspiration nécessaire.
« Cela parlait de l’histoire d’un médecin de campagne qui, dans une même journée, pouvait rencontrer jusqu’à 40 personnes par jour. Certains patients qu’il avait vus le matin étaient décédés en soirée », ajoute l’auteur qui dit vouloir raconter ce qui se passait à l’époque, tout en respectant les mœurs du temps. »