Les souvenirs de Roch Carrier bien rendus sur scène

Une œuvre de l’écrivain de réputation internationale Roch Carrier, originaire de Sainte-Justine, était au menu du dernier week-end à l’auditorium de l’école des Appalaches.

Quatre représentations de la pièce «Les histoires du bonhomme dans la lune» étaient présentées au public par une troupe de 13 acteurs amateurs, sous la direction de Pauline Bisson-Paré et Stéphane Brûlé, initiateur du projet.

Ceux-ci ont offert une adaptation à la fois inspirée et amusante du recueil de contes portant le même nom, publié en 1979, dans lequel Roch Carrier se remémore ses souvenirs de jeunesse ainsi que ses nombreuses péripéties avec son grand ami de l’époque, Émery Lessard, qui était connu sous le nom de Lapin.

Sur scène, on retrouvait les deux acolytes, joués par Denis Ferland (Vieux Roch) et Pierre Tanguay (Vieux Lapin), qui se retrouvent en 2017. Assis sur un banc de parc, ils admirent le contenu d’une boîte de souvenirs, appartenant à l’auteur, mais retrouvés par Lapin, qui servent de base au contenu de la pièce qui reprend 11 des 20 histoires se trouvant dans le recueil de Roch Carrier.

Soulignons que les élèves du primaire et du secondaire de l’école des Appalaches ont pu, à tour de rôle, assister à la pièce en primeur, le vendredi 24 février. Près de 275 spectateurs étaient présents pour la première des deux représentations officielles devant public, le samedi soir, alors que celle du dimanche 26 février, en après-midi, a attiré entre 150 et 175 personnes selon les premières constatations de Stéphane Brûlé qui est aussi président de la Société du Patrimoine de Sainte-Justine.

Roch Carrier apprécie

Spectateur attentif à la représentation du samedi soir, Roch Carrier dit avoir apprécié l’expérience, précisant que la pièce lui avait permis de se remémorer certains éléments de son livre «qu’il avait un peu oublié avec le temps», a-t-il avoué candidement. «J’ai été très impressionné par l’adaptation que l’on a faite de mon livre, ainsi que par la conviction et le plaisir qu’avaient les acteurs à la jouer. La réception des gens était très bonne aussi.»

«On était peut-être une petite municipalité à l’époque, mais il y avait beaucoup de choses qui s’y passaient et les enfants avaient accès à ça. Ce sont des années (sa jeunesse) qui m’ont formé, qui ont fait ce que je suis, quoique j’aie appris par la suite. C’était une belle époque», poursuit-il.

Celui qui aura 80 ans en mai prochain a écrit une quarantaine de livres en carrière et publiera, dans les prochains jours, un nouveau roman intitulé «Demain j’écris un roman».

Le chandail de hockey… symphonique

La populaire histoire du chandail de hockey (l’abominable feuille d’érable sur la glace) que l’on retrouve dans le recueil de 1979 est l’une des histoires les plus marquantes de la carrière de Roch Carrier. Depuis cinq ans, il travaille de concert avec divers orchestres symphoniques, de partout au pays, afin de présenter cette histoire qui est intégrée dans de nombreux concerts.

«On a écrit une musique là-dessus et pendant que l’orchestre la joue, je fais la narration du  texte autant en français qu’en anglais», indique l’auteur qui ajoute que le prochain défi sera de présenter ce spectacle dans un aréna de hockey.