Maison de la Culture: excellent bilan malgré la pandémie
SPECTACLES. La Maison de la Culture de Bellechasse était sur une belle lancée avant de voir son élan freiné par l’arrivée de la Covid-19.
Achalandage en croissance, revenus en hausse et bilan positif viennent jeter un baume sur les événements de mars dernier. L’organisation affiche un profit de 17 000 $ pour sa dernière année d’opération. «Effectivement, c’est notre meilleure année à vie selon certaines personnes», indique le directeur artistique de l’entité, Olivier Leclerc.
Les statistiques annuelles de fréquentation des spectacles ne mentent pas. En 2016-17, 2 211 spectateurs ont franchi les tourniquets. En 2017-18: 2 491 spectateurs indiquaient déjà une hausse. En 2018-19, 2 608 spectateurs se sont présentés, puis en 2019-20, le bilan est de 3 215 personnes. «C’est une augmentation de plus de 45 % en 4 ans. À mon arrivée il y a deux ans, il y avait un déficit d’opération, mais la pente est en train de se redresser», ajoute M. Leclerc.
«Les chiffres réels de 2019-20 montrent 39 405 $ de billets vendus pour des cachets de 27 959 $. Pour les spectacles reportés, cachets et billets vendus ont été transférés d’année, soit pour 2020-21.»
Faisant référence à l’élan que connaissait la Maison de la Culture avant la pandémie, M. Leclerc mentionne aussi que certains spectacles qui étaient à l’agenda, et qui ont dû être reportés, auraient définitivement bonifié le bilan positif de l’organisation. «Nous avons dû reporter cinq spectacles faisant partie de cette année financière, notamment Kain et Alexandre Barrette qui étaient pratiquement des salles combles. Le Festival Bières Bellechasse s’enlignait pour être très profitable aussi. Une activité de Secondaire en spectacle impliquant les trois écoles secondaires devait aussi avoir lieu et ce n’est pas très dispendieux à organiser. Le Conseil des arts et des lettres nous a donné un certain montant pour compenser nos pertes, mais nous aurions peut-être pu faire davantage.»
Déménagement ?
Par ailleurs, l’organisation est en mode attente à savoir si la salle de spectacle devra être relocalisée advenant la possible démolition du Collège de Saint-Damien, où se trouvent ses locaux. «Pour l’instant, nous n’avons pas de nouvelles du Centre de service scolaire de la Côte du Sud. Nous travaillons sur trois scénarios possibles et avons entamé des discussions avec plusieurs intervenants importants touchant à ce dossier. On ne croit pas se lancer dans la construction de nouveaux locaux, advenant une démolition, en raison des coûts considérables», indique Olivier Leclerc pour qui le scénario idéal serait le statu quo. «Il y a deux endroits que l’on privilégie pour une possible relocalisation. Oui, nous avons des discussions avec la Congrégation des religieuses.»
Pour l’instant un employé à temps partiel est de retour au sein de l’organisation. «Nous diffuserons un événement sur internet en septembre et espérons pouvoir graduellement reprendre nos activités au cours de l’automne, possiblement en salle en janvier, si cela est possible», dit-il en terminant.