Théâtre Beaumont-Saint-Michel: retour de la pièce Haute Fidélité, 35 ans plus tard

CULTURE. Trente-cinq ans après la première présentation de la pièce Haute Fidélité de Ray Clooney à l’été 1988, le Théâtre Beaumont-Saint-Michel offrira de nouveau, à compter du 23 juin, cette pièce mythique qui était à l’affiche l’année suivant un incendie qui avait détruit ce lieu, en 1987.

Le metteur en scène Reynald Robinson a choisi de mettre en scène, de nouveau, ce texte qui est considéré par plusieurs comme l’une des meilleures pièces du répertoire comique mondial.

Pour l’occasion, le public retrouvera Caroline Dardenne et Jacques Girard qui étaient de la distribution de la pièce La Malette rouge, adaptation d’une autre pièce de l’auteur Ray Cooney, en 2019.

Jonathan Gagnon, qui a joué dans la pièce Le concierge, toujours au Théâtre Beaumont-Saint-Michel en 2017, jouera en duo cette année avec Yves Bélanger, un autre habitué des théâtres d’été.

Véronique Savoie et Gabriel Simard, qui ont aussi participé au spectacle de l’été dernier (Une heure de tranquillité), complètent la distribution.

Des années 80 aux années 70

« Ce n’est pas facile de trouver un texte qui va faire l’unanimité, mais c’est une job plaisante, car je lis des dizaines et des dizaines de textes chaque année avant d’en choisir un qui conviendra à Beaumont-Saint-Michel et qui saura plaire au public. Quand j’ai lancé à Claude-André (le propriétaire du théâtre) l’idée de ramener un texte qui a fait les grands succès du Théâtre Beaumont-Saint-Michel, la première chose qui lui est venue en tête était la pièce Haute Fidélité, qui a été un gros hit ici », souligne le metteur en scène.

Ce dernier ajoute que la décision de ramener cette pièce avait été prise avant la pandémie et qu’il avait pris ces deux années de pause pour relire le texte en profondeur et l’adapter en ramenant l’histoire non pas dans les années 80, comme à l’origine, mais dans les années 1970.

« Cette comédie repose sur des imbroglios et incompréhensions reposant sur le téléphone et comme il n’y avait pas de cellulaires dans les années 80, comme c’est le cas aujourd’hui, il fallait l’adapter en maintenant l’idée des téléphones fixes. Ce qui est le fun, c’est qu’on va remonter dans les années 70, car c’est exotique et le fun. Ça nous changera de la mode d’aujourd’hui. Et ce sera très drôle, je le promets », a-t-il ajouté en mentionnant que ceux qui l’ont déjà vue seront surpris des arrangements apportés, 35 ans plus tard.

Reynald Robinson ajoute que certains gags qui étaient là à la fin des années 80 ne se retrouveront pas dans cette nouvelle mouture, car ce n’est plus drôle ou socialement acceptable. « C’est ce qu’on a vérifié et corrigé. Il fallait s’adapter à 2023 tout en étant en 1976. C’était un défi stimulant et on l’a fait, tout en gardant l’esprit de la pièce et son originalité. »

50 ans en 2025

Directeur artistique depuis six ans, incluant les deux années de la pandémie où il n’y a pas eu de représentation, Reynald Robinson a lui-même joué pendant plusieurs saisons au Théâtre Beaumont-Saint-Michel. Ce dernier confirme que le théâtre, qui est l’un des plus beaux et des plus anciens théâtres d’été au Québec, jouit d’une excellente réputation non seulement auprès des visiteurs, mais des artistes eux-mêmes.

Fait à souligner, le TBSM fêtera ses 50 années d’existence en 2025. Sans dévoiler de punch, il mentionne qu’une programmation à la hauteur de cet anniversaire, parsemée de belles surprises, est en préparation.