Un concert-bénéfice pour Lynda Bilodeau

Il y a un peu plus d’un an, Lynda Bilodeau de Saint-Damien était déboutée en cours dans sa poursuite contre son dentiste, ce qui la laissait avec une imposante dette à régler.

Après des mois de réflexion et de remise en question, la femme de 50 ans a décidé de se relever les manches et trouver des solutions pour régler ses frais juridiques qui atteignaient plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Le 23 septembre prochain, Mme Bilodeau invite la population à un spectacle-bénéfice qui aura lieu à la salle académique de la Maison de la culture de Bellechasse, à Saint-Damien. Pour l’aider dans ses démarches, cette dernière profite de l’appui de sa famille, certes, mais aussi de proches et amis dont Simone Labbé, qui coordonne l’organisation de ce spectacle, ainsi que des Chevaliers de Colomb de Saint-Damien.

Au total, 350 billets à 50 $ l’unité ont été mis en vente. Au moment d’écrire ces lignes, 225 avaient déjà trouvé preneur. Cet événement sera précédé d’un cocktail dînatoire de 17 h à 20 h, organisé par les Chevaliers de Colomb qui ont aussi accepté d’assumer les frais de location de la salle et d’impression des billets, en plus de lui remettre tous les profits du bar, à la fin de la soirée.

Sur scène, celle qui a longtemps œuvré au sein de la chorale l’Air du temps offrira un spectacle de type professionnel en deux parties avec 18 pièces qui, mentionne-t-elle représentent sa vie en chanson. «Je les ai choisies en raison des paroles qui m’ont interpellé à différents moments de ma vie», signale Mme Bilodeau.

Olivier Leclerc de Saint-Malachie agira à titre de directeur musical et guitariste pour ce spectacle. Sur scène, on retrouvera aussi un pianiste, un violoniste et un contrebassiste ainsi que trois choristes. L’équipe de Satir Production assurera la direction de cette soirée, Mme Bilodeau saluant du même coup la contribution d’Hugo Aubin-Nadeau et son équipe, ainsi que celle de la Maison de la culture et de Claude Lepage, agent culturel à la MRC de Bellechasse.

Rappel des faits

Après une visite chez son dentiste pour une simple vérification et demander conseil en raison d’un simple inconfort, Lynda Bilodeau s’est retrouvée avec une communication oro-sinusale qui lui a causé bien des douleurs et des tracas. Le spécialiste avait décelé l’absence d’os derrière une dent, lui annonçant qu’il devait extraire celle-ci.

Cette opération a laissé la dame avec d’importants problèmes de santé, une bactérie ayant endommagé l’os de sa joue près de l’œil et ayant fait fondre la graisse autour, ce qui a l’a amené à subir une importante opération chirurgicale à l’hôpital.

«Avec tout ce que j’ai vécu, tu as le choix de t’écraser ou de te relever. Comme je suis une fonceuse, j’ai décidé de me battre. Je m’étais promis de ne plus faire de scène, car j’ai la bouche croche et je ne suis pas à l’aise d’affronter les gens. Cependant, ma mésaventure m’amène à devoir faire face à problèmes, montrer que je suis encore capable et croire en moi», affirme Mme Bilodeau qui ajoute qu’au lieu de quêter ou faire du porte-à-porte, elle préférait offrir quelque chose pour obtenir autre chose en retour.

@D:Les personnes qui ne pourront assister au spectacle, mais souhaiteraient faire un don peuvent le faire dans un compte à cet effet, ouvert à la Caisse des Monts et Vallées de Bellechasse, au folio 23016, transit #815-20082. Les personnes qui souhaitent acheter un ou des billets pour cette soirée-bénéfice peuvent communiquer avec Pierre Thibert au 418-789-1391 ou Mme Bilodeau au 418-789-2615.

Lutter contre le suicide

Après le spectacle du 23 septembre prochain, Lynda Bilodeau entend remonter à nouveau sur scène et trouver le financement nécessaire pour effacer sa dette. Par la suite, elle souhaite œuvrer en prévention du suicide, cause qui lui tient particulièrement à cœur. À cœur ouvert, la résidente de Saint-Damien avoue que cette solution lui est passée par la tête, avant de décider qu’il ne s’agissait pas d’une option.

«Je n’avais pas beaucoup de solutions qui se pointaient devant moi après le verdict. Si je vendais ma maison, je ne payais pas ma dette au complet et je me ramassais dans la rue. Mon assurance-vie, c’était ma solution à ce moment-là. Je réglais la facture et il restait de l’argent pour mes quatre enfants, dont les plus jeunes qui ont 11 et 12 ans. J’ai pensé à toutes les solutions pour que ça ne fasse pas mal, jusqu’au jour où une de mes bonnes amies m’a convaincue de l’importance de me relever les bras et me battre», dit-elle avec beaucoup d’émotions.

«Mon père me disait qu’il y avait une solution pour tout et qu’il ne fallait jamais baisser les bras. Je lui ai promis que j’allais transmettre les valeurs qu’il m’avait apprises à ses petits-enfants. Je me suis dit que je n’avais pas le droit de faire cela, que j’avais un exemple de vie à donner à mes enfants qui croient autant que moi, sinon plus, à mon projet. Ils sont fiers de moi et Je les sens fiers de moi.»