Un quatrième tome pour Réjean Bilodeau

ÉDITION. Deux ans après le lancement, en pleine période de COVID, de son troisième tome portant sur l’histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse, l’auteur et historien Réjean Bilodeau de Saint-Damien récidive et lance la suite de cette série lancée en 2013.

Sous le thème La diffusion locale et mondiale de notre identité grandissante depuis 2016, le Bellechassois souligne qu’il était temps de passer à l’étape de diffusion de l’identité bellechassoise en rendant hommage aux personnes, organismes et entreprises qui œuvrent à ce niveau.

« Dans ce volume, je ne parle que de diffusion de notre identité. Je parle d’Alpha Bellechasse qui a réalisé un film sur nous, ou encore de la MRC de Bellechasse qui a enregistré un balado que l’on pourra découvrir au Parc régional Massif du Sud. Je consacre 55 pages couleur, au centre, sur la diffusion du savoir technologique par CDL en Europe. On y retrouve aussi toute la démarche du conseil municipal de Saint-Philémon entourant son projet de musée acéricole », précise l’auteur dont le volume de 780 pages contient 500 nouvelles photos et gravures.

« Ça complète l’œuvre lancée en 2013 et qui comprend plus de 3 000 pages, 2 000 illustrations et 10 000 heures de travail, sinon davantage. J’explique également, dans ce nouveau volume, que le travail que j’ai fait est, dans les faits, une thèse qui démontre que nous sommes vraiment le berceau mondial de l’acériculture », poursuit-il en rappelant que le plus important, selon lui, était de montrer que l’acériculture est née dans Bellechasse (Berthier à l’époque) et que la plus grande innovation a été celle de Clément Métivier de Saint-Damien avec le système Sysvac d’IPL.

« Il me fallait au moins quatre volumes pour me rendre au bout de mon projet », précise-t-il en ajoutant que pour ce volume, il s’est également déplacé du côté de la Beauce où les gens sont, rappelle-t-il, aussi mordus d’acériculture que dans Bellechasse.

Il consacre également des espaces à deux agronomes originaires d’Armagh, soit Rémi Gagnon qui parle de sa vie à la cabane à sucre familiale dans les années 50, puis Richard Pelletier qui a parrainé la publication de nombreux volumes utilisés dans l’enseignement de l’acériculture au Québec.

« Je parle aussi de l’historien Michel Lessard qui m’a aidé, à compter de 2016 pour mettre en place mon projet d’écriture visant à donner une identité à notre région. Il m’a dit que le plus important, c’était de développer une identité autour d’un produit du terroir et le sirop d’érable était un incontournable. »

Soulignons que le nouvel ouvrage, comme le troisième, a été imprimé à 500 exemplaires. Lors de notre rencontre avec l’auteur il y a quelque temps, ce dernier soulignait que plus de 300 livres étaient réservés et que le reste serait entièrement vendu.

« Comme on l’a fait pour le tome 3, il n’y aura pas de lancement et chaque livre sera livré chez l’acheteur, dans une enveloppe plastique étanche. On le vend un peu plus cher que les précédents (65 $ l’unité), car les frais de production ont doublé », indique l’auteur qui, à la suggestion de sa conjointe Nicole Blouin qui est sa correctrice et a participé activement à la mise en page du volume, a décidé de donner 1 $ par livre vendu à la recherche sur le cancer.

Est-ce que ce quatrième volume est la fin du projet de Réjean Bilodeau ? L’auteur souligne que non, qu’un cinquième (et possiblement dernier) ouvrage, moins volumineux que les autres, est déjà en préparation.

« Ce sera un condensé des quatre premiers volumes. Celui-ci s’intitulera La conquête de notre identité bellechassoise en images et en mots et comprendra 300 pages, tout au plus », précise-t-il en ajoutant qu’il s’agira principalement d’un recueil comprenant les 225 plus belles photos 8 ½ X 11, récoltées au fil de ses 10 années de travail, chacune accompagnée d’une courte légende.

En revenant sur son quatrième volume, Réjean Bilodeau souligne enfin que cet ouvrage, accompagné des balados réalisés par Claude Lepage de la MRC de Bellechasse que l’on pourra découvrir au Parc régional Massif du Sud, se veut « un outil de transfert de connaissance et de passion envers la forêt et l’acériculture aux jeunes. »