Bellechasse, de plus en plus agroalimentaire
AGRICULTURE. Il y a une effervescence évidente du milieu agroalimentaire dans Bellechasse depuis quelques années. La MRC compte sur son territoire le plus grand nombre d’arrêts gourmands en Chaudière-Appalaches, soit 35.
Il y a vraiment une tendance lourde partout au Québec des circuits courts et des visites chez les producteurs, remarque Mélissa Roy, agente de développement territorial en tourisme et en agroalimentaire à la MRC de Bellechasse. «Ceux qui sont là depuis un certain temps en inspirent d’autres à embarquer. Il y a une belle dynamique sur le territoire qui fait que les producteurs se réfèrent un et l’autre, ils cuisinent avec les produits de tout un chacun et ne sont pas en compétition. Tout le réseautage que l’on a fait avec le temps a porté fruit», à son avis.
Elle ajoute que ce climat d’affaires incite les gens à se lancer, ce qui ne serait pas le cas sans cette collaboration potentielle. «Nous avons un bon groupe et les gens s’entraident, alors tout cela est facilitateur. D’autres s’intéressent au concept et certains sont même déjà mode développement. Ils ne sont pas encore prêts à ouvrir au public, mais avec lesquels nous travaillons déjà.»
La halte routière de Saint-Michel, un modèle
Ouverte depuis 2007 à la halte routière de l’autoroute 20 à Saint, la boutique de produits régionaux est une belle vitrine pour le savoir-faire local. Depuis 2008, elle détient une accréditation de marché public lui permettant la vente de boisson produite par les producteurs de la région. Sommairement, une vingtaine de producteurs et une quinzaine d’artisans y proposent leurs produits.
Les habitudes de consommations des gens ont toutefois changé, observe Mélissa Roy qui remarque qu’aujourd’hui, ce sont les fromages et les produits de boulangerie qui ont la cote chez les touristes. La halte est aussi un bon véhicule de promotion en soi. «Les gens savent maintenant que nous sommes sur l’autoroute 20 et plusieurs vont maintenant chez les producteurs après avoir acheté à la boutique. Les gens reviennent dans la région après leur passage à la boutique.»
Rénové il y a trois ans, le petit commerce s’autofinance avec un chiffre d’affaires variant de 80 à 100 000 $ annuellement. «La boutique est en opération de juin à décembre et c’est 100 % Bellechasse et ce ne sont pas des gens de Bellechasse qui y viennent. C’est de l’argent neuf.»