Des temps difficiles pour certains secteurs d’activité

AFFAIRES. Myriam Brousseau, propriétaire de Renée Fleuriste à Sainte-Claire, fait partie des entrepreneurs frappés par l’arrivée soudaine d’une série de mesure visant à contrer la propagation du virus COVID – 19.

Pour plusieurs commerces, la situation est particulièrement difficile en raison de l’évolution rapide des choses. Si certaines peuvent continuer leurs opérations grâce à des mesures préventives ou encore le télétravail, des entreprises de niche subissent quotidiennement les contrecoups des initiatives annoncées pour contrer l’évolution du COVID-19.

Myriam Brousseau subit les effets de l’annulation soudaine et massive des événements qui étaient déjà prévus à son agenda. «Je voyais que j’avais des commandes pour des salons funéraires en fin de semaine et je sens que plusieurs seront annulées. Le vendredi, je faisais au moins 500 kilomètres pour effectuer mes livraisons et là, plus rien. On permet les petites cérémonies privées, mais les fleurs seront la dernière chose qui sera achetée avec ce qui se passe.»

En affaire depuis 22 ans et résidente de Saint-Léon, Mme Brousseau est propriétaire depuis 10 ans de son bâtiment à Sainte-Claire. «J’ai l’impression de retomber à mes débuts, il y a 22 ans. J’espère avoir la force de rebâtir. Heureusement, j’ai des événements reportés seulement. J’ai l’intention d’être là quand ça va reprendre. On va faire ce qu’il faut pour être là, car on aime ce que l’on fait. C’est le choix que moi j’ai fait pour gagner ma vie.»

Spécialisée dans les mariages et événements, Myriam Brousseau indique avoir travaillé sur 122 événements corporatifs en 2019. Elle offre du travail à quatre employés à temps plein et une personne à temps partiel. «C’est ma première source de revenus, ensuite viennent les funérailles. Mon plus gros événement de l’année vient d’être annulé. C’est dommage, car plusieurs entités de la région en bénéficiaient.»

La situation est soudaine et offre peu de perspectives pour l’instant, ce qui lui cause bien des soucis. «J’en ai eu des tempêtes, mais celle-là sera dure à traverser. J’ai travaillé longtemps, jour et nuit, pour pouvoir joindre les deux bouts et me rendre où je suis maintenant. Tout cela pour voir tout s’écrouler en quelques jours à peine.»

Selon elle, la situation risque de durer un certain temps. «J’ai suivi beaucoup le coronavirus depuis ses débuts et je voyais venir ça. J’avais même prévenu une de mes employés. Ça ne durera possiblement pas deux semaines. Je ne crois pas que ce sera comme avant quand les choses reprendront. L’achat local prend actuellement toute son importance. Les gens qui vivaient de la surconsommation devront sans aucun doute s’ajuster. Nos priorités vont possiblement changer.»