Les motoneiges primordiales pour l’économie

LOISIRS. Si le climat autour de sa sortie a changé depuis, la déclaration de Manon Massé à l’effet que les québécois devraient repenser leurs loisirs polluants, comme les randonnées en motoneige, a fait réagir partout, particulièrement dans la région.

Si des citoyens s’en sont donné à cœur joie lors de discussions entre collègues de travail ou entre amis, les deux préfets de la région ont tenu à rappeler l’importance de cette industrie pour l’économie régionale.

Pour un, le préfet de la MRC de Bellechasse, Clément Fillion. «La motoneige et le quad sont des éléments essentiels du développement récréotouristique dans la région. Ce qu’elle amène comme proposition, c’est de nous pénaliser et de nous enlever des outils. Nous sommes justement en train de travailler à bonifier ces activités et que les circuits sont bien installés sur notre territoire. C’est aussi une activité de loisirs pour nos populations.»

Son homologue des Etchemins, Richard Couët, ajoute qu’il en va de la survie de certains commerces. «Remplacer cela par quoi ? C’est un outil indispensable pour les régions hivernales comme la nôtre, surtout Les Etchemins. Chez-nous, cela soutient des entreprises qui, sans cela, auraient des difficultés. Madame Massé devra elle-même vendre son 4 roues si cela venait à se faire.»

«On veut occuper notre territoire, que les gens restent chez-nous et que nos commerces puissent avoir une chance de se rentabiliser. Si on se prive de cette clientèle, pour nos restaurants, stations d’essence ou le logement, ces gens-là feront des choix éventuellement et on risque de perdre des services», ajoute M. Fillion.

M. Couët ajoute que la motoneige est une invention québécoise de surcroit. «Le discours environnementaliste a du bon, c’est important, mais faut pas dire n’importe quoi. Les motoneiges d’aujourd’hui ne sont plus aussi polluantes qu’elles l’ont déjà été. On ne peut pas tout rejeter au nom des changements climatiques.»

Le premier ministre François Legault a aussi ajouté son grain de sel depuis, indiquant que les motoneiges ne sont peut-être «pas idéales» pour l’environnement, mais elles vont continuer de sillonner les régions du Québec pour longtemps.