En prison pour des attouchements commis il y a plus de 40 ans

TRIBUNAL. Des gestes sexuels inappropriés et échelonnés sur une longue période, au début de sa vie adulte, sont revenus hanter Gilles Godbout. Le sexagénaire a été condamné à purger une peine de prison ferme de 2 ans moins un jour, pour attentat à la pudeur.

Les délits ont été commis sur deux jeunes filles mineures à la fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970. Ils se sont produits dans la maison et à la ferme de la famille de Saint-Henri-de-Lévis. Au début, les victimes étaient âgées entre 7-8 ans. Les attouchements sur les fillettes, qui ont parfois été forcées de masturber le prévenu, se sont poursuivis jusqu’à ce qu’elles aient 14-15 ans.

La juge Chantale Pelletier a pris en considération les séquelles subies par les plaignantes, malgré l’écoulement de plus de 40 ans depuis la fin des gestes. L’une d’elles a vécu une détresse psychologique l’ayant menée à la consommation de drogues dures. Elle note comme circonstances aggravantes le fait que les gestes ont été posés en position d’autorité, sur des enfants vulnérables placées en famille d’accueil.

Par ailleurs, l’absence d’antécédents judiciaires et les témoignages de la famille Godbout alléguant qu’il avait toujours été un bon mari, un bon père et un bon grand-père ont été retenus en guise de facteurs atténuants. Cela n’a toutefois pas empêché l’homme de 67 ans de prendre le chemin de la prison pour 2 ans. La juge Pelletier ajoute à la peine une probation de 2 ans, un prélèvement d’ADN, l’inscription au Registre des délinquants sexuels et l’interdiction de communiquer avec les victimes.

La défense n’a pas réussi à convaincre la magistrate que son client se serait acquitté de son crime en purgeant une peine de 2 ans dans la collectivité. Elle avait déjà prévenu après les représentations sur la sentence que cette éventualité était très rare et peu envisageable lorsqu’il y avait plusieurs victimes. Godbout a pris le chemin des cellules pendant que ses proches éclataient en sanglots.

Québec Hebdo