La présence d’un délinquant sexuel crée un malaise à Sainte-Rose

La présence d’un ex-détenu, ayant été condamné dans le passé pour des crimes à caractère sexuel, crée un malaise depuis quelques semaines à Sainte-Rose, une municipalité des Etchemins. L’individu s’est lié à une résidente de la municipalité il y a quelques mois et espère maintenant avoir droit à une vie estimant avoir payé sa dette envers la société après avoir purgé quelques années de prison pour ses crimes.

Or, plusieurs résidents de la municipalité donnent la vue dure à cet homme, dont nous tairons le nom de même que celui de son entourage pour préserver son identité. L’individu, condamné à quelques reprises pour des crimes de nature sexuelle a toutefois énormément de difficulté à se trouver un travail, à se faire accepter comme citoyen et résident de la municipalité, à pouvoir vivre une relation normale avec sa nouvelle conjointe bref, à vivre une vie normale en raison de son passé.

Depuis son arrivée dans la région, plusieurs craignent que le passé de l’individu ne revienne le hanter même s’il a subi des traitements derrière les barreaux et qu’il s’était lui-même dénoncé aux policiers dans le passé pour les crimes qu’il avait commis. L’homme a déjà été condamné pour des abus sexuels sur des enfants et est multirécidiviste en la matière en plus d’être inscrit au Registre national des délinquants sexuels jusqu’à la fin de ses jours à la suite de ses gestes.

Lors d’un entretien téléphonique, celui-ci considérait avoir rempli ses engagements en se rapportant rapidement au poste de la Sûreté du Québec des Etchemins, respectant ainsi ses conditions de libération. Pour plusieurs résidents, c’est la présence d’un enfant dans l’entourage de l’individu qui pose problème. Si certains se disent prêts à lui donner une chance, d’autres demeurent très sévères à son endroit, l’individu ayant de la difficulté à se trouver un emploi dans la région depuis.

Chez les élus de la municipalité, on se fait peu bavard préférant ne pas commenter une situation que l’on juge délicate. À la Sûreté du Québec, on est bien aux faits du passé et de la présence de l’individu dans la région. La porte-parole de l’organisation, Ann Mathieu, tient toutefois à rappeler que l’individu est en règle avec la société. "Toute personne qui a fait face à la justice, a été reconnue coupable, a purgé sa peine et a été remise en liberté est libre de ses mouvements si elle respecte les conditions de sa libération s’il y a lieu. Si par contre des gens sont témoins d’infractions commises, elles doivent les rapporter à la Sûreté du Québec."

Jusqu’au 4 septembre, l’individu doit se conformer à une ordonnance de la Chambre de la jeunesse qui l’empêche d’être seul en présence de l’enfant pour une période prolongée, et ce, en raison de son passé judiciaire et que des experts ont jugé son risque de récidive de moyen à élevé dans le passé.

"La loi est très encadrante" précise Geneviève Dion, porte-parole des Centres jeunesse de Chaudière-Appalaches. "Avec la révision de la loi en 2007, on peut maintenant intervenir s’il y a des motifs sérieux de croire qu’une situation pourrait entrainer des sévices physiques ou sexuels envers un enfant. On s’assure qu’il y a suffisamment de mesure de protection de l’enfant dans certaines situations."