Quatre ans de pénitencier pour Christian Perron
JUSTICE. Résident de Saint-Damien, Christian Perron a été condamné à quatre ans de pénitencier pour avoir déchargé une arme à feu en direction d’un autre homme avec lequel il s’était querellé à propos des mesures sanitaires.
C’est le 18 avril 2020 que le Bellechassois, alors âgé de 56 ans, a été arrêté, quelques semaines après que le Québec ait été mis sur pause en raison de la pandémie.
Après l’engueulade qui aurait duré une quinzaine de minutes, il a sorti une arme de poing de sa poche et tiré un coup de feu au sol, la douille de la cartouche aboutissant à un peu plus d’un mètre des bottes de l’inconnu. Les deux hommes ont contacté les policiers qui ensuite ont saisi, chez Perron, une dizaine d’armes à feu ainsi qu’un système de caméra de surveillance qui a capté toute la scène.
Selon l’acte d’accusation déposé contre lui au palais de justice de Montmagny, on apprend que Perron, « sans se soucier de la vie et de la sécurité d’autrui », avait braqué puis déchargé intentionnellement une arme à feu à autorisation restreinte et qu’il s’était livré à des voies de fait contre l’individu en question, alors qu’il déchargeait une arme de façon négligente.
Il était aussi accusé d’avoir entreposé des armes à feu en contravention avec la loi et d’avoir porté ou avoir eu, en sa possession, une arme dans un dessein dangereux pour la paix publique.
Après une première comparution le 10 novembre dernier au palais de justice de Montmagny, Perron a finalement été reconnu coupable, le 22 décembre, d’avoir déchargé une arme à feu à utilisation restreinte sans se soucier de la vie et de la sécurité d’autrui et d’avoir mal entreposé la dizaine d’armes gardées chez lui.
Lors du prononcé de la sentence survenu le jeudi 5 janvier, le juge Sébastien Proulx a finalement accepté la suggestion commune de la Couronne et de la défense, condamnant Perron à purger quatre ans de pénitencier. De plus, il lui sera interdit de posséder des armes. Une fois sa détention provisoire soustraite, Perron aura trois ans et quatre mois à purger.
L’homme qui avait quelques antécédents judiciaires par le passé, a dit regretter ses gestes et mentionné qu’il était sincèrement désolé pour la victime et pour toutes les victimes collatérales.